Ce couple de Rezéens disait vivre un « cauchemar ». Depuis près de deux ans, les cartes bancaires de M. et Mme D., domicilés à Rezé, étaient systématiquement victimes d’utilisation frauduleuses. Des achats étaient effectués sur des sites Internet étrangers, des sites pornographiques payants étaient consultés. Alertée, la banque annulait à chaque fois la carte apparemment piratée et leur en délivrait une nouvelle.

Personne ne trouvait l’explication

Même en changeant d’établissement bancaire, rien n’y changeait, les mystérieuses dépenses continuaient. Environ 7.000 euros ont été débités avec 14 cartes d’une même banque, tandis que 23 cartes ont été délivrées au total. Personne ne trouvait l’explication.

Un an et demi après le premier dépôt de plainte, l’enquête de la brigade des affaires financières a finalement mis fin au mystère, annonce la police nationale ce mercredi. Selon les policiers, un piratage par le biais de commerces est écarté. L’adresse IP à partir de laquelle les consultations étaient faites confirmait, tout comme d’autres données techniques, qu’il s’agissait de la box Internet du domicile familial.

Les victimes donnaient leur numéro de carte

Un adolescent membre de la famille avoua aux enquêteurs qu’il avait utilisé les cartes en question pour un site Internet de téléchargement multimédia et des sites pour adultes. L’enquête révéla également que ce sont M. et Mme D. eux-mêmes qui communiquaient à chaque fois les numéros de leurs cartes bancaires au jeune homme pour qu’il puisse télécharger ses musiques.

Le parquet de Nantes a décidé de sanctionner l’adolescent d’un simple rappel à la loi, sous condition d’indemnisation. Le couple rezéen se voit, lui, obligé de rembourser à la banque les 7.000 euros qu’elle avait pris en charge.