IMMOBILIERDevenir propriétaire coûte de plus en plus cher à Nantes

Nantes dans le top 5 des villes où les appartements anciens coûtent le plus cher

IMMOBILIERLe prix médian du mètre carré d’un appartement ancien dans la Cité des Ducs a atteint 2.550 euros en 2016…
Vue aérienne de Nantes
Vue aérienne de Nantes - S. Salom Gomis/ SIPA
Julie Urbach

Julie Urbach

255.000 euros. C’est la somme médiane qu’il fallait dépenser, à Nantes, pour acquérir en 2016 un appartement ancien de 100 m2. Alors que les ventes sont reparties en flèche dans le département l’an dernier, la Cité des Ducs a aussi progressé dans le classement des villes de province où le prix d’un appartement ancien est le plus cher.

Elle est désormais 5e derrière Nice, Lyon, Bordeaux et Lille. Les prix médians ont aussi grimpé pour les biens neufs (4.120 euros/m2) et les maisons (306.000 euros), selon un bilan des notaires présenté ce jeudi.

Dans le détail, la flambée se vérifie dans des zones déjà très prisées par les acheteurs : quartier Hauts-Pavés-Saint-Félix, toujours en tête, le prix médian d’un appartement a encore augmenté de 6 % (2.850 euros). Les maisons s’y arrachent et pas pour une bouchée de pain : une sur deux a coûté plus de 420.000 euros ! Un peu plus loin, le secteur Dervallières-Zola a le vent en poupe et vient désormais se placer parmi les quartiers les plus chers : les prix des appartements neufs et maisons y ont par exemple augmenté de 17 % en un an.

Moins cher dans le reste de l’agglo

« Il y a tout de même une forte disparité selon les quartiers, tempère Me Emmanuelle Dexmier, notaire à Nantes. Si vous cherchez des biens plus abordables, visez Nantes-sud ou le quartier Doulon-Bottière. Pour les maisons, il y a encore de quoi faire dans les quartiers Nord. Mais le conseil est plutôt de s’éloigner en première couronne. »

Car dans le reste de l’agglomération, les prix sont restés plus stables (et bien en dessous de ceux pratiqués à Nantes), sauf pour les appartements neufs qui subissent une petite hausse. Pour ce type de biens, c’est élevé à Saint-Sébastien, Carquefou et Vertou (ça l’est moins à Bouguenais). Les prix sont aussi très variables pour les maisons : de 318.000 euros à Basse-Goulaine ou 290.000 euros à La Chapelle-sur-Erdre, jusqu’à 218.000 euros à Rezé ou 175.000 euros, le plus bas, à Indre.

Des ventes nombreuses dans le département

Sur le département, une petite hausse a aussi été constatée. Il faut dire que « les volumes de vente ont été en forte hausse pour rejoindre ceux de 2011, constate Me Grégoire Mitry, représentant de la chambre des notaires. Cette année exceptionnelle est due à des taux très bas, une forte demande et une offre de logements conséquente. » Les notaires prévoient une année 2017 sur la même lignée. Ils redoutent simplement « l’attentisme » parfois constaté les années d’élection présidentielle.