Notre-Dame-des-Landes: Cazeneuve pour une évacuation «efficace» de la ZAD
PROJET D'AEROPORT•«Bien entendu» qu'il faut évacuer la ZAD, a estimé ce mercredi le Premier ministre. Reste à «savoir comment bien le faire»...20 Minutes avec AFP
C’est l’une des premières fois qu’il s’exprime officiellement en tant que Premier ministre sur la question. Bernard Cazeneuve a déclaré mercredi à l’Assemblée qu’il était favorable à l’évacuation de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, mais que la question était « de savoir comment bien le faire ». Il n’a pas donné d’éléments sur le calendrier.
« Le sujet n’est pas de savoir s’il faut ou non évacuer la ZAD. Bien entendu qu’il faut le faire, pour des raisons qui tiennent au fait que dans un État de droit, le droit doit être respecté, que nul ne peut par la violence s’opposer à l’expression de la souveraineté des élus lorsqu’ils respectent le droit ni aux décisions qu’ils prennent », a répondu le Premier ministre au député (Les Républicains) Alain Chrétien, lors d’une séance de questions au gouvernement.
Déterminer les conditions d’une opération pragmatique
L’élu LR lui reprochait que Notre-Dame-des-Landes ait disparu de ses « priorités » et lui demandait ce « que sont devenues les grandes déclarations péremptoires » de son prédécesseur et les engagements du président sortant. « Sur un sujet de ce type, comme sur la question de Calais, il ne s’agit pas d’être, comme vous l’avez été, dans les incantations », a rétorqué Bernard Cazeneuve.
« Il faut être dans la méthode, dans l’efficacité, et il faut être sûr que l’opération que l’on conduit se déroulera sans violences, avec une véritable réussite et la possibilité pour cette infrastructure de se faire », a poursuivi le ministre. « C’est la raison pour laquelle, compte tenu de ce qui est le niveau de mobilisation des forces -vous pouvez l’ignorer, mais moi je ne peux pas l’ignorer parce qu’il y a une menace terroriste extrêmement importante à laquelle l’État doit faire face-, j’ai demandé au ministre de l’Intérieur de bien vouloir déterminer les conditions d’une opération pragmatique, efficace et qui permette de faire en sorte que cet aéroport puisse se faire », a-t-il conclu.
Contentieux européen
L’ancien Premier ministre Manuel Valls avait promis une évacuation « à l’automne ». Mais il n’y a désormais «pas d’évacuation possible tant que le contentieux avec Bruxelles n’est pas réglé », avait confié une source proche de son successeur à Matignon.