TRANSPORTSPays de la Loire: La région prête à ouvrir à la concurrence les lignes TER

Pays de la Loire: La région prête à ouvrir les lignes TER à la concurrence

TRANSPORTSLe conseil régional veut expérimenter la mesure qui doit être effective en Europe en 2023...
Frédéric Brenon

Frédéric Brenon

La nouvelle ne plaît pas du tout aux cheminots et à la gauche. Le conseil régional des Pays de la Loire a décidé de se porter volontaire pour expérimenter l’ouverture à la concurrence de ses lignes ferroviaires. Le projet, débattu cette semaine dans le cadre de la session budgétaire de la région, vise à permettre à des opérateurs privés, français ou étrangers, d’affréter des trains de voyageurs sur le réseau TER au même titre que la SNCF.

La région ne veut pas attendre 2023

La mise en concurrence des contrats de service public doit être effective en Europe à partir de 2023. Mais le conseil régional ne veut pas attendre si longtemps. Il entend profiter d’un droit à l’expérimentation proposé par le gouvernement, et du renouvellement de la convention liant la région à la SNCF, pour être l’un des premiers en France à tester la mesure. La région PACA a exprimé sa volonté de faire de même. Des opérateurs comme Keolis ou Transdev-Véolia pourraient être intéressés.

« Ce n’est par une privatisation, c’est une expérimentation afin de ne pas ubir en 2023 une ouverture à la concurrence qui ne serait pas préparée », se défend Alain Hunault (LR), vice-président du conseil régional. Le président Bruno Retailleau (LR) va plus loin. « L’Allemagne a déjà ouvert la concurrence depuis plusieurs années et on s’aperçoit que l’usager s’y retrouve, que ça coûte moins cher à la collectivité et que c’est plus efficace. Il est normal d’avoir une exigence pour les usagers. Si le service public est stimulé, il sera peut-être au moins aussi performant ».

La CGT dénonce un «coup de force»

Furieuse la CGT cheminots dénonce un « coup de force », estimant que le conseil régional « joue aux apprentis sorciers ».

« La majorité du conseil régional cherche, par une énième provocation inutile, à faire un coup politique en lien avec la campagne présidentielle dans laquelle Bruno Retailleau est engagée, dénonce le PS. La période aurait dû être mise à profit pour concerter largement, avec lers usagers, les cheminots et élus locaux. La communauté régionale aurait été ainsi en situation de davantage peser sur la SNCF. »