FC Nantes:« Je ne suis pas un ange et je ne vais pas changer !», affirme Sergio Conceição
FOOTBALL•Le nouvel entraîneur du FC Nantes a été présenté, ce dimanche midi, à la Jonelière…David Phelippeau
Sergio Conceição, accompagné de son staff, a mené sa première séance d’entraînement ce dimanche matin à la Jonelière. « Concentrez, putain ! », l’a-t-on entendu répéter à plusieurs reprises vis-à-vis de ses joueurs. Après une grosse heure et demie sur le terrain avec ses nouveaux joueurs, le technicien portugais s’est présenté avec beaucoup de retard devant la presse (il s’en est excusé), accompagné par le président Waldemar Kita et son fils Franck, directeur général délégué du FCN. Entretien dans un très bon français.
Quel est votre sentiment d’être le nouveau coach du FC Nantes ?
Je suis vraiment content. Je remercie Monsieur Kita pour la confiance qu’il me donne de représenter un club comme Nantes. Il fait partie de l’histoire du foot français et européen. Je suis motivé pour ce challenge
Le défi est de taille car Nantes est très mal en point à la 19e place de la Ligue 1…
C’est magnifique la pression. Je suis habitué à des situations comme ça. Si l’équipe était bien, je ne serais peut-être pas ici. Moi, je crois au travail.
Vous voulez renforcer le groupe au prochain mercato ?
Pour le moment, le plus important c’est de connaître le groupe. On a parlé mercato avec le président Kita, mais ça reste entre nous. Mais, oui, on a besoin de renforts. Il faudra qu’ils soient opérationnels de suite.
Avez-vous hésité à venir à Nantes ?
Non, quand j’ai eu la proposition, je n’ai pas hésité.
Avez-vous vu des matchs de Nantes depuis le début de la saison ?
J’ai revu tous les matchs du début de saison. Il y a beaucoup de choses à travailler. On va essayer de faire que l’équipe ait un autre comportement sur le terrain. Je ne dis pas que c’est la faute de l’ancien coach, mais de tout le monde. Cette équipe a un potentiel.
Y a-t-il un secteur de jeu plus en chantier selon vous ?
L’équipe en général est le chantier.
Quel style de jeu prônez-vous ?
Ça dépend de l’équipe et des joueurs que j’ai. J’aime bien le style agressif, que l’équipe respecte les principes défensifs pour être dangereux offensivement. La possession, si c’est pour être joli… Pour le moment ici, il faut gagner. On ne peut avoir le beau jeu et les résultats. Quand on sera plus haut au classement, ça sera différent.
On dit souvent que votre équipe manque de caractère…
C’est important la personnalité d’une équipe. On va travailler la mentalité, le caractère. On a un groupe très jeune. Il faut mettre la bonne agressivité et être exigeant, c’est très important.
Au quotidien, comment allez-vous imposer votre exigence ?
On prendra le petit-déjeuner ensemble tous les jours. Les joueurs seront pesés tous les jours. Il faut être ensemble tout le temps. Il faut passer du temps aussi avec la famille, mais on a besoin de discipline, de rigueur. Comme sur un terrain, un mètre fait la différence. Tous les détails font la différence.
On dit de vous que vous êtes un volcanique. C’est vrai ?
C’est la passion. Au Portugal, tout le monde me connaît comme ça comme joueur. Je ne suis pas un ange. Je vis le foot avec passion, avec mon caractère. Je ne vais pas changer
Êtes-vous parfois allé trop loin ?
Non jamais trop loin. Je pense qu’un entraîneur doit transmettre sa passion, son envie. Je suis comme ça. Pour les arbitres, c’est difficile de comprendre ça. C’est ma manière d’être. Au Portugal, je n’ai pas toujours été bien compris.
Vous étiez sans club depuis plusieurs mois. Le terrain vous manquait ?
Ma famille pensait ça (sourire). Oui, il fallait que je trouve du travail. Avec mes enfants, ce n’était pas facile. J’aime le terrain, le foot. Trois ou quatre mois sans club, ce n’était pas facile pour moi.
Le match de mardi contre Montpellier se tiendra dans un contexte particulier, avec un appel au boycott de la Brigade Loire. Comment abordez-vous cela ?
On va travailler, faire du mieux possible. Je sais que les supporters sont chauds. J’aime bien ça, la bonne pression qui vient des tribunes. On n’a pas parlé avec le président de la pression. Mais on m’en a parlé avant de signer. Je n’ai pas peur. J’ai joué en Italie, j’ai joué partout des derbys incroyables.
On dit souvent que le président Kita est interventionniste dans le sportif. Il vous a assuré que ça sera vous le patron du sportif ?
C’est important que l’entraîneur choisisse les joueurs. Les choix sportifs, c’est moi, et c’est normal car c’est partout comme ça.