Nantes: Le Zénith, l'une des salles les plus fréquentées de France, fête ses 10 ans
ANNIVERSAIRE•Le lieu, qui fête ses 10 ans ce vendredi, a réuni plus de 3,7 millions de spectateurs depuis son inauguration...Julie Urbach
Dix ans qu’on y danse, qu’on y rigole, qu’on s’y rencontre. Le Zénith de Nantes fête ce vendredi son anniversaire ! Inauguré le 2 décembre 2006, il est devenu l’une des salles les plus fréquentées de France. Comment en est-il arrivé là ?
Les débuts. D’abord dans les cinémas, c’est ensuite au parc des expos de la Beaujoire que sont programmés les spectacles. En 1984, le Zénith de Paris est construit pour pallier le manque de grandes salles en France. « Il a servi de prototype pour 16 autres Zénith. Celui de Nantes a été le 14e », explique Daniel Colling, le président. La scène nantaise y est invitée le premier soir. Placebo (qui s’est produit de nouveau, lundi soir) a donné un concert inaugural le 4 décembre. En 2007, la salle accueillait le spectacle des Enfoirés.
Ce qu’il est devenu. Depuis, 941 représentations ont eu lieu, réunissant à Saint-Herblain 3,71 millions de spectateurs ! « C’est la 3e salle derrière le Zénith de Paris et l’Olympia », revendique Denis Turmel, son directeur, même si le Zénith de Lille n’est pas bien loin… La salle de 9.000 places (assises et debout, la jauge maximale) est gérée par neuf salariés, et une belle palette de prestataires. En dix ans, c’est aussi 650.000 bières vendues, et beaucoup plus de souvenirs. « Le premier qui me vient, c’était Calogero en fosse, se rappelle Myriam, 40 ans. Comme je suis petite et lui aussi, j’ai quasiment rien vu ! Mais il y avait une ambiance géniale… »
Tout le monde y passe. C’est aussi une raison de son succès : le lieu a reçu quasiment tous les artistes français, des grands noms anglo-saxons (Sting, Stevie Wonder…) ou encore le Dalaï Lama, des meetings politiques, et même du catch ! Autre point fort, le Zénith attire toutes les générations. « Pour Tokio Hôtel, en 2007, des adolescentes étaient déjà sur place cinq jours avant, équipées de couvertures de survie, raconte Denis Turmel. Quand enfin le concert a commencé, beaucoup sont tombées dans les pommes ! On avait prévu le coup, heureusement ! »
Un mystère. Pour autant, on retrouve ces caractéristiques dans d’autres salles françaises… « Le succès du Zénith de Nantes est encore difficile à expliquer, juge Denis Turmel. Nous, on mouille le maillot, et il y a en face du répondant avec cette habitude particulière du public nantais à sortir. Les producteurs, les artistes, tout le monde nous le dit : à Nantes, il se passe quelque chose de spécial. La preuve, Laurent Gerra fait ici archi-complet (rires) ! »