Nantes ne préside plus Eurocities (mais a décroché plusieurs millions d'euros d'aides)
POLITIQUE•Johanna Rolland est restée deux ans à la tête du réseau de 130 villes européennes...F.B.
La présidente de Nantes métropole, Johanna Rolland, ne préside plus Eurocities, un réseau qui rassemble 130 grandes villes en Europe, a-t-elle annoncé mardi. Nommée fin 2014 pour un mandat d’un an renouvelable, la socialiste a logiquement passé le relais au bourgmestre de Gand (Belgique).
Le réseau, dont Nantes est membre depuis 1997, représente 120 millions d’habitants. Sa mission est de défendre les intérêts des métropoles auprès des instances européennes, de favoriser l’échange de bonnes pratiques entre les villes membres ou de développer des projets financés par l’Union européenne.
Reconnaissance et financements
Grâce à son implication dans Eurocities, « Nantes est maintenant un acteur reconnu des grands réseaux européens », se félicite Johanna Rolland, qui se souvient qu'il y a deux ans elle devait «expliquer où se situait la ville sur une carte de France».
Sa notoriété et son expertise nouvelles auraient également facilité l’obtention récente d’au moins 10 millions d’euros de financements européens. Le projet «5 ponts», qui vise à ouvrir un lieu d'accueil nuit et jour sur l'île de Nantes pour des personnes en grande précarité, a ainsi bénéficié de 5 millons d'euros d'aide de l'Union européenne. Le projet «My Smart life», dont l'objectif est de développer les services publics connectés et intelligents, a reçu 4,4 millions d'euros.
Le poids d'Eurocities
« Dans la mise en relation, comme dans la prise de décision des financeurs, la présidence d'Eurocities a pesé, c'est sûr, estime Johanna Rolland. Le projet des "5 ponts" est, par exemple, un très beau projet. Pourtant, sans le réseau, je ne suis pas sûr que son contenu aurait suffit à convaincre les financeurs.»
Si elle ne préside plus Eurocities, Nantes figure tout de même parmi les douze villes, la seule en France, membres de l'exécutif du réseau.