TRANSPORTSLa région Pays de la Loire décide d’investir pour moderniser les routes

Pays de la Loire: La région décide d'investir pour moderniser le réseau routier

TRANSPORTSLe conseil régional va dépenser 115,5 millions pour les routes, un domaine qui n’est pourtant pas de sa compétence…
Frédéric Brenon

Frédéric Brenon

Ça ne relève pas de la compétence des régions, mais il va quand même mettre la main au portefeuille. Le a annoncé ce vendredi qu’il allait investir 115,5 millions d’euros dans le développement des routes d’ici la fin du mandat (2021). Un « plan routier régional », élaboré en concertation avec les départements (dont les routes sont la compétence), a en effet été présenté. Objectif : mieux connecter les territoires, notamment les zones rurales, et renforcer les zones économiques.

« Les départements restent propriétaires des routes, il n’y a pas de malentendu. Nous venons simplement les accompagner. Pour avoir un territoire attractif, il faut des routes attractives », défend Bruno Retailleau, président (LR) des Pays de la Loire depuis fin 2015, mettant en avant que « 83 % des déplacements ligériens se font en voiture ».

Contournement, 2x2 voies, sécurité…

Concrètement, près de 35 millions d’euros (dont 5 en option) sont accordés à la Loire-Atlantique, 26 millions à la Mayenne, 21 millions à la Vendée, 20 millions à la Sarthe et 14 millions au Maine-et-Loire. L’aide de la région, qui représente au moins 40 % du coût de chaque opération, va profiter à des travaux déjà envisagés par les départements. Il s’agit le plus souvent de contournement de communes, de doublement de voies ou d’aménagements de sécurité.

En Loire-Atlantique, par exemple, l’investissement ira à la sécurisation de l’axe Saint-Nazaire-Laval (RD 771), à la transformation du , à la mise à 2x2 voies d’une partie de l’axe Nantes-Challans, à l’aménagement de la route de Pornic, au contournement de Nort-sur-Erdre, ou aux études pour un nouveau pont sur la Loire à Ancenis.

« Sans aide, ces projets n’auraient pas vu le jour »

« Cet apport de la région va nous permettre d’avancer le calendrier et de commencer plus rapidement que prévu les travaux, sans endetter le département », explique Jean Charrier, vice-président (SE) de la . « Soyons clairs, compte tenu de nos moyens, ces projets routiers n’auraient pas vu le jour dans ce mandat sans l’aide de la région », confirme Dominique Le Mèner, président (LR) du .

« C’est aussi de l’argent et des commandes pour le bâtiment et les travaux publics. Nous savons que ce secteur en a le plus grand besoin », ajoute Bruno Retailleau.

Un virage par rapport à la gauche

Cet investissement pour les routes marque également un virage complet avec l’ancienne majorité de gauche, laquelle misait , nettement moins polluant, et qui, lui, fait effectivement partie des compétences d’une région.

Moins de 15 millions d’euros avaient ainsi été dépensés pour les routes avec Jacques Auxiette (PS) entre 2010 et 2015. « Une région ne peut pas abandonner ses routes comme elle l’a fait, considère Bruno Retailleau. Le combat des infrastructures sera un marqueur de notre mandat. »