PROJET D'AÉROPORTNotre-Dame-des-Landes: Les anti-aéroport finalement relaxés pour l'opération escargot

Notre-Dame-des-Landes: Les anti-aéroport finalement relaxés pour l'opération escargot

PROJET D'AÉROPORTCondamnés en première instance, les 19 opposants qui avaient participé à une opération escargot sur le périphérique sont finalement relaxés en appel...
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Dix-neuf opposants au projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, condamnés à des amendes avec sursis en première instance pour avoir participé à une nantais, ont été relaxés mercredi en appel, a-t-on appris vendredi de source judiciaire.

La cour d’appel de Rennes « a infirmé les jugements de première instance et a prononcé une relaxe générale », a indiqué Pierre Huriet, l’un des avocats des automobilistes.

Ils évitent des amendes de 200 euros

Le 24 février, le tribunal correctionnel de Nantes avait âgés de 23 à 61 ans à des amendes de 200 euros avec sursis pour « entrave à la circulation ».

L’opération escargot avait été menée le 12 janvier sur le périphérique de Nantes en soutien aux habitants et agriculteurs « historiques » vivant sur le futur périmètre de l’aéroport, et menacés d’expulsion. Pour le tribunal, son « objectif premier » n’était pas de manifester mais de « gêner la circulation », en roulant à une vitesse anormalement basse, en différents points du périphérique et à une heure de grande affluence.

La cour a fait primer « la liberté d’expression »

Tous les prévenus avaient fait appel. Leurs avocats avaient dénoncé le « caractère exceptionnel de la répression » visant les adversaires du nouvel aéroport nantais. Ils sont les seuls à avoir été poursuivis en correctionnelle pour une manifestation de ce type.

« La cour d’appel pèse les différents enjeux démocratiques et a sans doute fait primer la liberté d’expression et de manifestation. (…) C’est un soulagement car c’était une jurisprudence qui pouvait poser problème », a commenté Me Huriet, qui n’avait pas encore pu prendre connaissance des motivations de l’arrêt.

Onze autres opposants, condamnés en avril à Nantes à des peines allant de 400 euros d’amende, dont 200 euros avec sursis, à 600 euros d’amende sans sursis, pour « entrave à la circulation » lors de la même opération escargot, doivent également être jugés en appel.