ENVIRONNEMENTLa chaufferie contestée de Trentemoult ouvre lundi à Nantes

Nantes: La chaufferie contestée de Trentemoult mise en service ce lundi

ENVIRONNEMENTLes travaux de l'équipement, destiné à alimenter le réseau de chaleur, se terminent entre Rezé et Bouguenais...
Frédéric Brenon

Frédéric Brenon

La chaufferie bois et gaz de la Californie, située entre les quartiers Trentemoult (Rezé) et les Couëts (Bouguenais), sera mise en service dès ce lundi, a annoncé Nantes métropole aux riverains. Les travaux de construction, bien visibles depuis la route de Pornic, sont en « voie d’achèvement ».

D’une puissance de 39 MW pour le chauffage gaz et 8 MW pour le chauffage bois, l’équipement, surmonté de hautes cheminées, doit alimenter le réseau de chaleur Centre-Loire, lequel fournira du chauffage et de l’eau chaude, au moyen d’énormes tuyaux, à 350 bâtiments, soit l’équivalent de 40.000 logements, sur l’île de Nantes et le secteur Pirmil-Les Isles-Saint-Jacques.

Vives critiques des riverains

L’installation de cette chaufferie est, depuis le printemps, très contestée par une partie des riverains. Outre une concertation jugée « catastrophique », le collectif d’opposants, qui a recueilli plus de 1.500 signatures, reproche au projet d’être « polluant » et de présenter un danger sanitaire pour la population compte tenu de l’importance des fumées et particules fines qui pourraient être émises. Il s’inquiète aussi du bruit généré par la chaufferie et du trafic de poids lourds qui déchargeront régulièrement d’importantes quantités de bois.

Son recours en justice visant à suspendre le chantier avait été rejeté par le tribunal administratif de Nantes la semaine dernière.

Nantes métropole se veut rassurante

« Il n’y a pas de risque pour la santé des habitants, on ne dépasse pas les seuils réglementaires de qualité de l’air. Il n’y a pas non plus de risques en termes de bruit et de sécurité », ont assuré Nantes métropole et son prestataire Erena.

Afin de rassurer les riverains, la collectivité s’est engagée à mettre en place des capteurs de mesure de la qualité de l’air, à publier les données en temps réel sur Internet et à créer un comité de suivi.

Selon Nantes métropole, l’installation, qui fonctionnera en complément d’une autre chaufferie (plus puissante) installée Prairie de Mauves, contribuera à offrir aux habitants une énergie « sûre à un coût maîtrisé », à « diminuer les émissions de gaz à effet de serre », et ainsi accélérer la « transition énergétique » de l’agglomération nantaise.