EXPULSIONNantes: Le squat des migrants de Doulon évacué

Nantes: Le squat des migrants de Doulon évacué

EXPULSIONUne cinquantaine de migrants occupaient des locaux loués par le diocèse depuis plus de deux ans...
J.U. et F.B.

J.U. et F.B.

Les rumeurs qui circulaient ces derniers jours étaient fondées. Le du Vieux-Doulon a été évacué par les forces de l’ordre ce mardi matin, à l’est de Nantes. Une cinquantaine de migrants, des hommes originaires d’Afrique subsaharienne pour la plupart, demandeurs d’asile, réfugiés ou déboutés, étaient installés depuis plus de deux ans dans des locaux insalubres loués par le diocèse à la ville de Nantes.

Plusieurs dizaines de policiers et CRS ont procédé à leur expulsion, à partir de 8h. L’opération a duré une petite heure. « Ça s’est fait dans le calme, rapporte un habitant des lieux. On a pu réunir nos affaires dans des sacs ». Aussitôt, des entreprises sont venues procéder à la fermeture définitive des portes et fenêtres du bâtiment.

Solution d’hébergement

Les migrants se trouvent désormais dans un gymnase du quartier Doulon, à quelques minutes à pied, où ils ont été dirigés. En lien avec la préfecture, des agents accompagnés d’interprètes les reçoivent en entretien un à un. « Nous évaluons leur situation. Nous avons des solutions d’hébergement pour tout le monde », promet un agent du service intégré de l’accueil et de l’orientation.

Des places en devraient être attribuées pour les réfugiés. Certains, perdus pour beaucoup, ont déjà reçu des plans imprimés sur des feuilles. « Les déboutés devraient être hébergés dans des locaux gérés par le diocèse, près du Jardin des plantes, croit savoir André Labat, du Logis Saint-Jean. D’autres iront à l’hôtel. Il y a des solutions de relogement mais pour combien de temps, on ne sait pas… »

250 migrants en squats ou à la rue à Nantes

La préfecture (qui a invoqué « des raisons de sécurité et sanitaires » pour expliquer cette évacuation, « conformément à la loi ») doit faire un point sur la situation en fin de journée. Depuis plusieurs semaines, les associations de soutien aux migrants demandent au préfet la création de « ».

Sans celui de Doulon, environ 250 migrants (majeurs et mineurs) vivraient actuellement en squat ou dans les rues, à Nantes, estiment les associations.