NUMÉRIQUEMaine-et-Loire: Un datacenter dans les galeries souterraines de Saumur

Maine-et-Loire: Un datacenter ultra performant dans les galeries souterraines de Saumur

NUMÉRIQUELe projet permet d'importantes économies d'énergie grâce à la fraîcheur naturelle du sous-sol...
Frédéric Brenon

Frédéric Brenon

Les habitants de la région de (Maine-et-Loire) le savent bien : leur sous-sol en tuffeau est un gruyère. Il compte plusieurs centaines de kilomètres de galeries souterraines, autrefois exploitées par des carrières de pierre puis par des .

Aujourd’hui, alors que la plupart des galeries sont à l’abandon, une nouvelle opportunité économique, pour le moins inattendue, s’offre à la région : les serveurs informatiques !

Serveurs refroidis naturellement

Un d’acteurs régionaux et nationaux spécialisés dans l’informatique a en effet relevé le « pari » d’installer un datacenter (regroupement de gros ordinateurs exploitant des données pour le compte d’entreprises ou administrations) dans une de ces caves troglodytes, à environ 15 m sous terre, afin de (environ 10°C).

Le projet, , mise sur les économies d’électricité permises par l’absence de climatisation. « Un datacenter consomme énormément d’électricité. Or le refroidissement des serveurs représente jusqu’à 40 % de cette consommation. L’enjeu est donc majeur, tant du point de vue économique qu’écologique », justifie Pascal Dupuy, coordinateur du projet.

« Ce qui se fait de mieux au monde »

Concrètement, quatre baies informatiques, l’équivalent du stockage de données d’une société de 1.000 salariés, sont testées depuis cinq mois. Les ordinateurs sont protégés par la paroi métallique d’un container, au sein duquel l’humidité est régulée. « L’expérience est très concluante, les performances énergétiques dépassent nos attentes et égalent ce qui se fait de mieux au monde », se réjouit Pascal Dupuy.

Outre sa fraîcheur, la galerie souterraine offre des atouts d’installation car « il n’y a pas de bâtiment à construire » et d’extension car « ce n’est pas la place qui manque ». Elle est, de plus, « plus facile à sécuriser qu’un bâtiment extérieur ».

Place à la commercialisation

Encouragé par ses résultats, le consortium espère maintenant convaincre des clients français ou étrangers d’héberger leurs serveurs dans le Saumurois ou d’y installer leur propre datacenter. « Les besoins de stockage de données sont croissants, le potentiel est important », estime Pascal Dupuy.

Le conseil régional, qui , est lui aussi convaincu des débouchés, notamment en termes d’emplois. Car pour chaque datacenter installé, il faudra du travail de raccordement, de la maintenance, du gardiennage et de l’entretien.