Nantes: Pompiers, police, blessés... 600 personnes participent à une simulation d'attentat au Zénith
TERRORISME•Un exercice de sécurité civile, d'une ampleur inédite, s'est déroulé ce mercredi après-midi à Saint-Herblain...Julie Urbach
Des corps à terre, de nombreux blessés par balles, des agents du RAID qui déboulent. Même si c'est pour de faux, la tension est à son maximum. Ce mercredi après-midi, près de 600 personnes (dont 200 figurants) étaient mobilisés pour un exercice de sécurité d’une ampleur inédite, au . Un après , il s’agissait de reconstituer dans des conditions réelles une attaque terroriste.
Le scénario (cinq assaillants armés de kalachnikovs font feu lors d’un spectacle) avait été tenu secret jusqu’au début des opérations dans le but de tester au mieux la réaction et l’organisation des forces de l’ordre, pompiers, services de secours, et de la justice en cas de tuerie de masse. Le personnel du Zénith a lui aussi participé.
« Face aux drames que nous avons connus, il est indispensable de tester les procédures et la coordination des 18 services et associations qui seront sollicités », indique Henri-Michel Comet, préfet de Loire-Atlantique, évidemment acteur de l’exercice.
Médecine de guerre
A 14h, l’alerte est donnée : pas moins de 150 pompiers se rendent rapidement sur les lieux. « La mobilisation a été rapide mais s’est posé un premier problème de l’accès aux victimes et surtout de leur nombre, détaille le colonel Laurent Ferlay. Il faut définir avec la police où les installer pour qu’elles soient en sécurité puis commencer à pratiquer (et notamment stopper les hémorragies), à laquelle les pompiers ont été formés cette année. »
L’exercice demandait aussi de repérer et évacuer les hommes et les femmes (il y en avait 50, et 50 en urgence relative). Ou encore de constituer une cellule psychologique, vers laquelle ont été orientées une cinquantaine d’autres personnes, blessées plus légèrement. Une salle de crise avait également été aménagée au palais de justice de Nantes pour que les magistrats, en lien avec le parquet de Paris, puissent diligenter l’enquête. De faux journalistes étaient aussi de la partie.
Pendant ce temps, à l’intérieur de la salle de spectacle, les forces de l’ordre quadrillent les étages. A 17h30, tous les assaillants sont finalement neutralisés. se termine. « L’appel aux unités, le déploiement sur le terrain a bien fonctionné, relève Jean-Christophe Bertrand, le directeur départemental de la sécurité publique. Mais on a eu quelques soucis avec les liaisons radio. Il faut aussi que l’on arrive à travailler davantage en cohérence. Le fait de s’entraîner est vraiment très important. »