Nantes: L'art contemporain dans votre salon à petit prix, c'est possible avec la location
CULTURE•La médiathèque de Saint-Herblain propose un nouveau service de prêt d’œuvres. Une galerie vient aussi d’ouvrir ses portes, à Nantes…Julie Urbach
L’, vous en êtes fan. Sauf que vous n’avez pas forcément les moyens de vous payer cette sculpture hyper design ou cette toile bien colorée. Dans l’agglomération, il est possible de renouveler sa déco à prix raisonnable. Le deal, c’est qu’au lieu de l’acheter, l’œuvre que vous installerez au mur de votre salon devra être décrochée à un moment donné.
C’est le principe du nouveau service de prêt des œuvres que propose, depuis sa réouverture il y a un mois, la . Dans la grande salle d’exposition fraîchement rénovée, des cadres de toutes tailles sont entreposés. « Nous avons décidé de sortir des réserves notre collection d’environ 300 affiches de création, d’une vraie qualité graphique, détaille Sonia Mourlan, la directrice de l’établissement. Il y a aussi des ou des gravures, dont certaines peuvent atteindre 1.500 euros. Il est désormais temps de les faire vivre ! »
Pour en ramener une chez soi, rien de plus simple : il suffit de s’en emparer, la ranger dans une housse, et se présenter à un guichet muni de sa carte (gratuite pour les Herblinois, 38,95 euros pour les autres). Le cadre devra juste être ramené dans un délai de six semaines.
Une galerie pour faire entrer l’art en entreprises
Si la médiathèque herblinoise ne propose que des images, les férus d’objets, mobilier, ou lampes de créateurs ne sont pas en reste. Depuis début octobre, une nouvelle galerie a ouvert ses portes en centre-ville de Nantes, avec le même grand principe. « Le but est de faire entrer l’art dans des lieux où on n’a pas l’habitude d’en voir, explique Sabrina Lucas, . Tout en mettant en avant des artistes locaux que l’on ne connaît pas forcément ».
Si le tarif de location est de 5 % du prix de l’œuvre (soit entre 50 et 500 euros), la première cible de cette galerie est celle des entreprises. « On passe la moitié de son temps au travail, continue Sabrina. Il faut qu’on s’y sente bien, qu’on sorte un peu de ce monde souvent très aseptisé. »
« Cogner » une éducation
Des initiatives différentes, en plus de l’artothèque de l’école des Beaux-arts ( pour rouvrir) dont l’objectif commun est de démocratiser l’accès à l’art. Si l’affaire de Sabrina Lucas est toute récente, le service de la médiathèque rencontre déjà son petit succès à Saint-Herblain (70 œuvres empruntées pendant les trois premières semaines).
« En plus de la dimension décorative, vivre avec une œuvre, s’en imprégner et savoir la lire, cela permet de se forger un esprit critique, assure Sonia Mourlan. Ça vient cogner une éducation : moins on met de barrière, plus les personnes éloignées peuvent en profiter ». « C’est une nouvelle mentalité, reconnaît de son côté la galeriste. Ça va permettre de créer d’autres liens entre les salariés, les aider à discuter d’autres choses que simplement du travail. »