FAITS DIVERSDes zadistes en garde à vue après une action chez les avocats de Vinci

Nantes: Une vingtaine de zadistes en garde à vue après une action chez les avocats de Vinci

FAITS DIVERSDes opposants au projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes, ont entrepris ce jeudi d'occuper le cabinet d'avocats de la société Vinci à Nantes...
Basile Caillaud

Basile Caillaud

Alors qu’une évacuation , plusieurs dizaines d’habitants de la zone envisagée pour l’aménagement d’un aéroport ont mené une opération éclair ce jeudi matin. Ils ont fait irruption dans le cabinet d’avocats de la société AGO-Vinci à Nantes, accompagné d’opposants au projet venus les soutenir. Une vingtaine d’entre eux ont été placés en garde à vue, confirme la police. Tous ont été remis en liberté sauf un, interpellé pour violences contre un policier.

Le groupe souhaitait obtenir des informations sur les procédures . Cela poserait en effet « un sérieux problème en termes juridiques : la plupart des habitants n’ont jamais reçu de visites d’huissiers, précise un communiqué émanant des zadistes. Ils n’ont pas non plus été informés de procédures les concernant pour les rendre expulsables. Tous ont pourtant droit à des procédures nominatives, à être défendus par un avocat et sont donc susceptibles d’obtenir des délais. »

« Les habitants concernés ont décidé d’aller demander les informations les concernant là où elles sont, à commencer par le bureau des avocats d’AGO-Vinci, poursuit le communiqué. Si cela ne suffit pas, ils iront collectivement s’adresser aux autres instances en ayant connaissance : les tribunaux de Nantes et Saint-Nazaire ainsi que la préfecture. »

« Un dialogue de sourds »

Les manifestants « ont été très calmes, ils nous ont exposé ce qu’ils voulaient. (…) Il y a eu beaucoup d’échanges, mais ça a été un dialogue de sourds », a indiqué à l’AFP l’un des avocats du cabinet sous couvert d’anonymat.

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Les zadistes se sont dispersés dans le calme, avant d’être encerclés par un important dispositif policier et d’être soumis à des vérifications d’identité. Une trentaine ont été conduits au commissariat.