Nantes: Manger local, ce n'est pas encore ça dans les cantines et restos d'entreprise
AGRICULTURE•Selon le nouvel observatoire de l'approvisionnement de proximité en restauration collective, environ un quart des denrées achetées sont produites ou transformées dans la région...Julie Urbach
Alors que l’agriculture traverse , et si les cantines scolaires, cafétérias d’entreprises, ou autres restaurants des maisons de retraite jouaient aussi le jeu de l’approvisionnement local ? Pour la première fois en France, la préfecture des Pays de la Loire se retrousse les manches et a lancé pour mieux cerner l’origine des produits servis dans la restauration collective.
Les résultats de l’enquête 2015 ont été dévoilés ce mardi, et il y a encore du boulot : les denrées produites ou transformées en Pays de la Loire représentent seulement un quart des aliments achetés par les structures (530 d’entre elles ont répondu au questionnaire), tandis que 60 % viennent de France.
Objectifs ambitieux dans les lycées
Parmi les produits préférés, on trouve pain et pâtisseries fraîches : plus de 70 % de ces catégories viennent des Pays de la Loire. « Les achats de proximité pour la viande (41 %) et les produits laitiers (28 %) sont satisfaisants », indique aussi le rapport. Mais encore très en dessous des objectifs, notamment ceux que se sont fixés les lycées de la région.
« Le but est d’arriver dans les cantines à 100 % de produits français, 50 % de produits régionaux et 20 % de produits labellisés d’ici la fin de l’année 2017 », indique Patricia Maussion, vice-présidente au conseil régional en charge de la promotion de l’agriculture au conseil régional.
Du local, pas pour tout le monde
Reste que de nombreux freins existent, notamment celui de la crainte de voir augmenter les coûts, ou de ne pas avoir de garantie d’un volume d’approvisionnement suffisant, pour parfois de gros volumes. A la , qui produit tous les jours quelque 14.000 repas, on a tout de même trouvé des solutions. Depuis cette année, du pain bio de Blain est distribué sur les tables, mais pour le moment dans six écoles nantaises seulement.
« Ça avance doucement, on travaille filière par filière, se félicite Patrick Offertelli, le directeur. Cette année, nous avons troqué des cuisses de poulet contre des volailles entières, qui viennent d’Ancenis ou de Puceul. » Les produits bio ou locaux représentent 14 % des achats.