AGRICULTURENantes: Terre de liens mobilise les citoyens pour racheter des fermes bio

Nantes: L'association Terre de liens mobilise les citoyens pour racheter des fermes bio

AGRICULTUREL'association aide les jeunes agriculteurs à s'installer en préservant leurs terres...
Frédéric Brenon

Frédéric Brenon

Près de 200 fermes disparaissent chaque semaine en France, la plupart du temps faute de repreneurs. C’est justement pour contrer cette spirale négative participant à la raréfaction des surfaces agricoles et à la flambée de leur prix, que l’association se mobilise. Son action : racheter et préserver des terres grâce aux (épargne solidaire) ou en .

En Pays de la Loire, 14 fermes ont ainsi été rachetées et confiées à des agriculteurs bio depuis 2006, dont six en Loire-Atlantique. Trois autres exploitations sont en cours de rachat.

L'exemple de la ferme Campaville à Couëron

« De nombreux paysans partent à la retraite et ne parviennent pas à trouver des successeurs, explique Adrien Frouin, animateur régional de Terre de liens. Paradoxalement, il y a aussi beaucoup de jeunes qui cherchent à s’installer mais ne peuvent le faire, faute de capital ou de réseaux. L’objectif est de les aider à implanter durablement une activité agricole et à ne pas alimenter la spéculation foncière. »

Eleveur de vaches laitières depuis 2007 à la ferme bio Campaville de , un secteur déjà gagné par l’urbanisation, Anthony Vaillant va bénéficier à son tour du « soutien précieux » de Terre de liens. L’association s’apprête à racheter qu’il loue.

Découverte et d'information ce samedi

« J’exploite 90 hectares, lesquels appartiennent à plus d’une centaine de propriétaires. J’ai besoin de clarifier tout ça, réduire le nombre d’interlocuteurs. Sinon, la pression foncière est telle que j’aurai toujours une épée de Damoclès au-dessus de la tête. »

Afin d’inciter les citoyens à s’engager financièrement, mais aussi donner un coup de projecteur sur son action, Terre de liens organise ce samedi une journée festive et d’information, de 10h à 15h, à la . « Dans le contexte alimentaire actuel, les gens s’interrogent. On a envie de leur dire que mettre son argent dans l’économie locale et l’agriculture biologique, ça a du sens », résume Adrien Frouin.