Notre-Dame-des-Landes: Des formations sur la ZAD pour être prêts en cas d'évacuation
PROJET D'AEROPORT•Au moins 70 personnes sont de nouveau attendues ce week-end sur la zone du futur aéroport...Julie Urbach
«Prêt-e-s pour défendre la ZAD ? » Le message est on ne peut plus clair. Tous les week-ends de septembre, sur la zone d’aménagement du futur aéroport à , des centaines d’opposants au transfert sont attendus pour des formations un peu particulières. « Nous devons nous préparer aux expulsions, explique Camille, une des habitantes de la ZAD qui les co-organise. C’est ouvert à tous ceux qui se battent contre ce projet ». Avant un prévu sur le site dans un mois jour pour jour.
Alors que le président de région qui a qualifié la démarche d’« école de la violence à ciel ouvert », a demandé au ministre de l’Intérieur l’interdiction de ces rassemblements, plus de 70 personnes se seraient déjà inscrites pour la prochaine session (non ouverte aux journalistes).
Course d’orientation
Comme la semaine dernière, le programme doit s’étaler sur deux jours : « Le samedi, on couvre les bases de la confiance, on apprend à monter des actions collectives et variées sur la ZAD et ailleurs…, détaille celle qui raconte avoir déjà testé ces méthodes . C’est important et c’est ce qui a expliqué notre succès face aux forces de l’ordre lors de : il y avait des tracteurs d’un côté, des sittings, des barricades, des gens dans des arbres… »
Un point « médic » et « justice » sera aussi fait, « afin de savoir réagir et de prendre les bonnes décisions en situation de stress ». Le dimanche, une course d’orientation aura lieu à travers les 1.400 hectares du bocage pour se familiariser avec les lieux. « On abordera aussi les différents moyens de communication et l’utilisation des talkie walkie », précise la formatrice.
Travaux « à l’automne »
Depuis dans les urnes à l’occasion du référendum, en juin dernier, Manuel Valls a assuré que le transfert de l'aéroport Nantes-Atlantique à Notre-Dame-des-Landes se fera. Alors que le gouvernement a plusieurs fois répété que le chantier démarrera « à l’automne », « il faudra près de 2.500 policiers et gendarmes » pour évacuer le site, avait estimé Bruno Retailleau.