INTERVIEW«Il faudra peut-être réviser les ambitions fixées...», estime René Girard

FC Nantes: «Il faudra peut-être réviser les ambitions fixées...», estime René Girard

INTERVIEWMercredi, lors de l'ultime journée du mercato, l'entraîneur nantais attendait un voire deux joueurs en plus. Il ne les a finalement pas obtenus...
David Phelippeau

David Phelippeau

Sollicité pour faire le bilan du mercato, jeudi midi, ne s’est pas fait attendre en salle de presse. Lunettes sur le nez et muni d’une feuille avec la liste de son effectif, l’entraîneur du est revenu sur la dernière journée de mercato qui ne lui a manifestement pas donné satisfaction du tout.

Quel bilan faites-vous du mercato ?

Un recrutement intéressant et correct. Cinq choix que j’ai complètement validés. Les quatre premières recrues (Lima, Diego Carlos, Thomsen et Kacaniklic) sont arrivées au début de la saison. Il y en a deux (Lima et Diego Carlos), c’est super. Un autre (Thomsen), c’est un peu moins bien. Enfin, le quatrième (Kacaniklic), c’est un peu plus difficile, mais ce n’est pas une raison pour tirer à boulets rouges sur celui qui a des difficultés. Par ailleurs, Stepinski a compensé le départ de Sigthorsson. Mon souhait était d’avoir deux joueurs supplémentaires, ils ne sont pas venus. J’aurais aimé que le mercato se termine différemment.

Votre priorité était un numéro 6 ?

Un attaquant éventuellement, mais oui, je souhaitais un 6. Guillaume Gillet est là, mais il nous fallait un supplément. Mon choix s’était porté sur un 6, mais il n’est pas là.

A ce poste, vous avez le jeune Abdoulaye Touré, qui va revenir de blessure…

Abdoulaye fait partie des garçons que je connais peu. Je ne l’ai pas beaucoup vu à cause de sa blessure… Il ne faut pas oublier que le championnat a débuté. Il faudra peut-être réviser les ambitions fixées entre la 1ère et 10e place et peut-être maintenant jusqu’à la 15e place. Quand on voit Nice et beaucoup d’autres équipes, c’est costaud. Il faut être réaliste. Il va falloir s’appuyer sur les jeunes, mais ne pas trop leur en demander d’un coup non plus. On verra bien, il faut être conscient des forces qu’on a. Je pensais qu’avec deux joueurs en plus… Bon, ça ne servait à rien non plus d’empiler les éléments. On a déjà eu le cas et ça dure encore ici. On a par exemple quatre n° 9…

La solution c’est de s’appuyer davantage sur la formation ?

Oui, formation à fond. On va faire avec elle. Attention de ne pas être trop exigeant non plus. On sait qu’on est un club formateur, mais il ne suffit pas de le dire, il faut la faire la formation. J’ai un effectif composé à 50 % de jeunes du club. C’est quand même pas mal. Ce sont des garçons en devenir. C’est bien, ça montre que la formation travaille bien.

Vous devez être très satisfait de la venue de la dernière recrue polonaise Mariusz Stepinski ?

Il arrive enfin. On sort un peu de ce "truc" Kolbeinn par-ci, Kolbeinn par-là. Ça devenait pesant, ça y est, il est parti. Un jeune joueur qui est buteur est là. Il est bien dans sa tête. Stepinski avait envie de venir.

Est-ce vrai que le FCN a essayé de faire l’ancien Stéphanois Max-Alain Gradel au dernier moment ?

Bien sûr. J’avais donné mon feu vert. Mon pouvoir s’arrête là, il faut demander à ceux qui se sont occupés de ce dossier.

Vous n’avez pas eu d’arrivées, mais vous avez failli perdre Yacine Bammou (offre de Bristol en Angleterre)…

Il ne manquait plus que ça ! Avec tout ce qu’il s’est passé, c’est dans la logique qu’il soit là aujourd’hui.

Jérémy Clément de Saint-Etienne a-t-il été vraiment proposé ?

On pourrait remplir un bus avec tous les joueurs qui ont été proposés. Ça venait de partout. Mais, est-ce que Jérémy Clément de Saint-Etienne, on est en mesure de l’assumer financièrement à Nantes ? Non.

On vous sent très marqué par la journée de mercredi ?

Une journée de merde. C’est usant, pas rigolo, déroutant, mais c’est comme ça. C’est le foot d’aujourd’hui.

Vous devez être soulagé que le mercato soit fini…

Je l’ai dit aux garçons, le mercato perturbe tout le monde. Ça pollue les joueurs et tout l’environnement.