Les discussions auront mis plus d’un an à aboutir. Nantes métropole a annoncé ce mercredi matin avoir obtenu l’assurance qu’Airbnb collectera désormais les taxes de séjour dues pour chaque nuitée touristique réalisée sur sa célèbre plateforme communautaire de locations d’hébergements entre particuliers.

Cette taxation, imposée par la loi, sera effective à partir du 1er août sur le territoire de Nantes métropole et dans 17 autres grandes villes françaises. Seuls Paris et Chamonix recevaient déjà les taxes de séjour des locations Airbnb.

Concrètement, c’est le touriste qui paiera la taxe de séjour via le site Internet d’Airbnb. L’entreprise américaine reversera ensuite l’argent à la collectivité. A Nantes, la taxe de séjour coûte de 0,65 euros à 2,25 euros la nuitée, selon le type d’hébergement.

Equité de traitement

« Cette évolution était attendue, en particulier par les professionnels de l’hôtellerie, car on sait bien que l’offre d’Airbnb séduit de plus en plus de touristes, justifie Fabrice Roussel (PS), vice-président de Nantes métropole. Le principal enjeu, pour nous, c’est l’équité de traitement. Il n’y a pas de raison que certains ne s’acquittent pas de la taxe de séjour. Cela nous permettra aussi de mesurer l’activité réelle d’Airbnb, car jusqu’à présent nous ignorons le nombre de nuitées réalisées. »

Des rentrées d’argent pour la métropole

Enfin, cela représente un « enjeu financier non négligeable ». Les taxes de séjours collectées par Airbnb pourraient en effet rapporter près de 100.000 euros par an à Nantes métropole.

« Il y avait un manque à gagner, reconnaît Fabrice Roussel. Airbnb se rangeait derrière l’absence de décret pour ne pas appliquer la taxe. Il a fallu batailler un peu. Franchement, c’est normal qu’ils participent au développement touristique d’un territoire dont ils profitent aussi. »

Un succès sur Nantes

En 2015, le nombre de voyageurs ayant séjourné sur l’agglomération nantaise dans un logement trouvé via Airbnb a été « multiplié par trois » par rapport à la même période l’an passé, indique la société américaine.

L’offre de logements disponibles sur Nantes et son agglomération a, elle, été « multipliée par 2,5 », soit un choix de près de 2.000 logements disponibles.