Notre-Dame-des-Landes: La synthèse des arguments des pro et des anti-aéroport est en ligne
CONSULTATION•Un dossier d’information a été rédigé à l’intention du grand public dans l’optique de la consultation sur l’aéroport du 26 juin…Frédéric Brenon
Afin de pouvoir faciliter le choix des électeurs de Loire-Atlantique qui auront à se prononcer le 26 juin sur le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, un dossier d’information a été rédigé par la commission nationale du débat public (CNDP). Uniquement consultable sur Internet, ce document de synthèse qui se veut « le plus clair et objectif possible », est en ligne depuis 17h ce jeudi sur le site nddl-debatpublic.fr.
120 auditions réalisées
Pour élaborer leur texte, les 25 membres de la commission ont procédé à 130 auditions de partisans du « oui » et du « non » au projet de transfert de l’aéroport. Il leur a fallu ensuite plancher pendant 26 heures pour arrêter une synthèse.
Tous les principaux acteurs ont été interrogés, à l’exception de l’association Acipa qui n’a pas souhaité participer. « Leur site, assez clair, a tout de même permis de recueillir leur point de vue », précise Christian Leyrit, président de la CNDP.
Partisans, opposants et experts indépendants
Plutôt bien fait, quoiqu’un peu austère, le dossier présente les enjeux du projet, déclinés en quatre parties : l’aéroport aujourd’hui (trafic, mouvement d’avions, perspectives, saturation), le projet de transfert (historique, recours, financement, conséquence d’un abandon, desserte), les impacts du projet (agriculture, environnement, nuisances sonores, emplois, urbanisme, lac de Grandlieu) et le projet de réaménagement de Nantes-Atlantique (trafic, nuisances aériennes).
« Ce dossier, ce n’est pas notre point de vue, c’est l’inventaire le plus fidèle des avis exprimés par les partisans, les opposants et les experts indépendants », explique Christian Leyrit, qui s’attend tout de même à faire l’objet de critiques, « nous ne sommes pas naïfs ».
Quelques regrets
Très étayé, le document ne précise pourtant pas quel pourrait être le montant d’indemnisation dû par l’Etat au concessionnaire Vinci en cas d'abandon du projet. « Ni l’Etat, ni Vinci, ne nous ont donné de chiffre, justifie Christian Leyrit. L’évaluation du montant serait probablement l’objet d’une négociation. »
La commission a aussi regretté l’absence d’une étude indépendante sur le coût du maintien de l’aéroport Nantes-Atlantique. « Les études sur le projet ne manquent pas, sauf peut-être pour l’hypothèse de l’aménagement de Nantes-Atlantique où ça pourrait être approfondi, confirme Christian Leyrit. Les chiffres avancés par la direction générale de l’aviation civile (DGAC) et les opposants sur ce sujet présentent un écart anormal. »
La commission a également rappelé que son dossier d’information portait sur le projet initial de nouvel aéroport de Notre-Dame-des-Landes, à savoir celui comportant deux pistes. Et non pas sur celui à une piste suggéré par la ministre de l’Environnement Ségolène Royal début avril.