Clinique privée ou hôpital ? Libre à chaque future maman de faire son choix. A Nantes, tous les ans, plus de 4.500 bébés sont mis au monde à la polyclinique de l’Atlantique, ou encore 3.300 à la clinique Jules-Verne, alors que le CHU de Nantes totalise environ 4.000 naissances.

Si la fréquentation est stable, l’établissement veut changer son image. Souvent décrit comme plus sûr mais trop impersonnel, il vient de lancer son site Internet pour montrer une dimension « moins médicalisée » des lieux.

« Nous faisons du suivi de grossesses à hauts risques, sommes spécialisés dans certaines pathologies fœtales, mais nous faisons aussi les grossesses normales et écoutons les projets des patients », assure Norbert Winer, chef du service de gynécologie-obstétrique, sur le site Hôtel-Dieu. « On peut venir accoucher de manière simple, si on le souhaite, ajoute Claude Daussy, cadre sage-femme. Nous avons cette mission de proximité. »

Pratiques alternatives

Pour preuve, l’équipe de la maternité du CHU met en avant le pourcentage de 19,5 % de césarienne, « le même taux que d’autres établissements qui rencontrent moins de situations difficiles », explique l’établissement. Le taux de péridurale est quant à lui de 70 %. « Cela montre que l’on arrive à proposer autre chose pour la gestion de la douleur, continue Claude Daussy. Prendre un bain, déambuler, s’aider d’un ballon… Nous testons aussi d’autres positions d’accouchement (sur le côté, accroupie), selon ce que les femmes nous demandent. »

La maternité compte aussi quelques sages-femmes formées à certaines pratiques alternatives, comme l’acupuncture ou l’hypnose, qui ont vocation à se développer. Des dispositifs d’accompagnement une fois le bébé mis au monde sont aussi testés : en vigueur depuis un an, la possibilité pour les mères de rentrer de façon précoce à leur domicile (parfois 24h après avoir accouché), semble avoir trouvé son public. Chaque mois, environ une maman sur cinq est désormais concernée.