Nantes: L'énorme succès des visites du «Belem»
EVENEMENT•Le fameux trois-mâts, arrivé samedi à Nantes, célèbre ses 120 ans cette semaine. Des centaines de personnes se pressent pour monter à bord...Frédéric Brenon
La star du week-end à Nantes, c’est lui. Applaudi samedi par des milliers de spectateurs massés sur les berges pour assister à sa remontée de Loire, le Belem a de nouveau été l’objet de tous les regards ce dimanche. Outre les nombreux curieux se pressant sur le quai de la Fosse, où le trois-mâts est amarré, plusieurs centaines de personnes ont fait la queue pour monter à bord.
Les visites, exceptionnellement gratuites, se prolongent jusqu’à dimanche à l’occasion des 120 ans du voilier et de la première grande fête nautique Débord de Loire.
« Il ne fait pas son âge »
« L’accueil du public est formidable. C’est un immense honneur. Les Nantais nous prouvent encore une fois qu’ils sont très attachés au Belem. C’est l’un des symboles de la ville », commente Aymeric Gibet, capitaine du navire sorti en 1896 des chantiers Dubigeon.
D’une durée d’une heure environ, la visite permet de découvrir les espaces de travail de l’équipage, le quartier des officiers, le pont avant, le gréement, la timonerie, qui abrite la table des cartes, ou encore la dunette, véritable centre névralgique du navire. « Je rêvais depuis des années de monter à bord. Je ne regrette pas. C’est magnifique, il ne fait pas son âge », commente Laurence.
« Ce voilier est un survivant »
Le mobilier et les boiseries d’acajou du petit roof et du grand roof impressionnent. L’envers du décor (salle des machines, cales, cuisine, atelier du charpentier…) intéresse également beaucoup. « On ne se rend pas compte de tout ce qu’il faut pour faire fonctionner un tel navire », s’étonne Pascal.
Mais l’élément qui a le plus de succès se trouve tout à l’arrière du bateau : la barre, majestueuse et nécessaire puisqu’il n’y a pas de pilote automatique. « Ça fait bizarre de la tenir dans ses mains », sourit Loïc. « On ne voit pas grand-chose. Faut vraiment être un as pour manœuvrer », remarque Nicolas.
Pour Aymeric Gibet, le vrai capitaine, c’est surtout l’histoire du Belem qui fascine. « Il a eu trois vies différentes [navire marchand, yacht de luxe, navire-école], a traversé deux guerres mondiales, a échappé de peu à une éruption. Ce voilier est un survivant. »
Les prochaines visites ont lieu lundi, mardi, jeudi et vendredi de 13h à 17h, puis samedi et dimanche de 9h à 17h.