Nantes: «Pénalisés» par les manifs, des commerçants prêts à «déposer plainte contre l'Etat»
LOI TRAVAIL•Des commerçants nantais ont élaboré une liste de revendications pour « faire face à cette situation »…J.U.
Ce jeudi encore, quelques incidents, dont le bris de la vitrine d’une agence immobilière, ont terni le défilé contre la loi Travail à Nantes. Trois mois après le début de la mobilisation, plus de 300 commerçants se sont réunis en début de semaine, soutenus par la CCI et l’association Plein Centre, pour tenter d’y « faire face ».
«Pénalisés par la succession de manifestations », ils souhaitent désormais « trouver des solutions » : ils ont notamment annoncé qu’ils allaient examiner la piste d’un « dépôt d’une plainte à l’encontre de l’Etat dans le cadre d’une action collective visant à obtenir l’indemnisation de leur préjudice ».
Car pour le moment pas grand-chose n’a bougé pour ceux qui déplorent « dégâts matériels, baisse de la fréquentation et perte de chiffres d’affaires ». Vendredi dernier, la manifestation organisée devant la préfecture pour le « déblocage de l’économie » avait donné lieu à l’engagement du préfet de la mise en place d'« une instance de suivi ».
Délai de paiement des charges
Les commerçants ont donc élaboré une liste de revendications plus précises : « des délais de paiement des charges sociales » afin d’éviter un manque de trésorerie, la prise en charge des franchises, que « les casseurs soient condamnés à rembourser les dégâts causés »… Ils appellent la ville à leur accorder des « exonérations sur un certain nombre d’impôts et taxes ».
Plusieurs opérations commerciales et animations devraient avoir lieu en juin et en juillet pour redorer l’image du centre-ville. A Rennes, la mairie a déjà mis la main au porte-monnaie en annonçant plusieurs mesures, comme la distribution de tickets de transport gratuits.