URBANISMENantes: L'immense chantier de la caserne Mellinet a commencé

Nantes: L'immense chantier de la caserne Mellinet a commencé

URBANISMEUne première phase de démolition doit durer jusqu'en septembre, avant que 1700 logements ne sortent de terre...
Julie Urbach

Julie Urbach

Les militaires, partis en 2010, ont laissé place aux ouvriers. Depuis quelques semaines, camionnettes, pelleteuses et autres engins ont fait leur entrée sur le site de l’ancienne caserne Mellinet, situé entre Dalby et Saint-Donatien. Le lieu, qui va faire l’objet d’une ambitieuse transformation urbaine, est enfin entré en travaux.

Objectif jusqu’en septembre : la démolition d’une soixantaine de bâtiments, comme une prison, des halles ou de vieux hangars. Ils doivent laisser place, à la fin du chantier en 2030, à un nouveau quartier peuplé de 5.000 habitants.

Matériaux à récupérer

Déjà, de gros gravas sont entreposés à différents endroits de ce vaste site de 13,5 hectares. « L’objectif est de récupérer un maximum de matériaux, du granit, mais aussi des briques ou de l’ardoise afin de les réutiliser sur le chantier à venir, explique Gérard Bacqué, qui suit les opérations pour Nantes Métropole Aménagement. Deux associations sont chargées de sélectionner d’autres éléments plus petits, comme des cloisons ou des équipements sanitaires, dans l’optique d’ouvrir une ressourcerie à destination du grand public sur site, à la rentrée.

Environ 250 tonnes d’amiante doivent aussi être dégagées avant de pouvoir faire table rase. Une opération bientôt achevée dans le grand bâtiment de commandement, au centre de la caserne, qui disparaîtra courant du mois de juin. « C’est l’un des bâtiments symboliques mais une vingtaine d’autres, comme l’infirmerie ou des bâtiments de casernement seront conservés, indique Gérard Baqué. Nous n’allons d’ailleurs pas le démolir complètement car un élément de mur intéresse les archéologues, qui viendront faire leur diagnostic ».

Des mini-zones appelés «hameaux»

Dévoilé en avril, le projet urbain de Mellinet prévoit la naissance de six mini-zones, appelées « hameaux », imaginés comme « le prolongement des quartiers qui les jouxtent », à l’extérieur de l’enceinte, expliquait Alain Robert, adjoint à l’urbanisme. Ils seront reliés par des jardins, des placettes, et des voies « de circulation douce ».

Les habitations seront de tailles variées, de maisons mitoyennes à des immeubles de plusieurs étages, parfois très hauts. Après la création de la future ZAC, en fin d’année, les premiers des 1.700 logements (en grande partie sociaux et abordables) doivent être livrés en 2019.