A six semaines du coup d’envoi de l’Euro 2016 de football en France, une course contre la montre a commencé pour les 45 salariés de la société Marty Sports basée à Saint-Clément-de-la-Place, près d’Angers (Maine-et-Loire). Cette PME française, fondée par les frères Stéphane et Laurent Martinez, a en effet remporté le très convoité marché des équipements du championnat d’Europe.

Buts de stades de compétition et d’entraînement, filets, poteaux de corners et abris de touches, mais aussi tables de massage, bains de cryo, cartons jaunes et cartons rouges, sortiront de son usine. « On fournit tout », expliquent les deux dirigeants.

Pas moins de 45 sites à équiper

L’assemblage des produits, dont la fabrication a commencé début février, touche à sa fin, le conditionnement débute. Le 9 mai, les six équipes de Marty Sports chargées de la pose n’auront qu’une quinzaine de jours pour équiper chacun des 45 stades, les dix de la compétition, les stades de repli, ainsi que les terrains d’entraînement près des camps de base des 24 délégations et celui des arbitres.

D’abord spécialisée dans les haies et cages de lancer, la PME a vite élargi ses activités aux sports collectifs, en se positionnant sur le haut de gamme et les grandes compétitions. Marty Sports a récemment équipé les Championnats d’Europe de badminton en Vendée et l’Euro de basket 2015 en France. Mais c’est son travail sur la Coupe du monde de 2010 en Afrique du Sud, pour laquelle elle a fourni tous les buts, qui a tapé dans l’œil de l’UEFA

Un contrat de 500.000 euros

« Le haut niveau, c’est notre ADN », souligne Stéphane Martinez. L’ancien décathlonien et son frère Laurent, ex-sprinter, se sont d’ailleurs entourés de sportifs : un ancien lanceur de disque à l’expédition, une ancienne basketteuse dans les bureaux, rejoints il y a quelques semaines par trois hockeyeurs sur glace de l’équipe d’Angers, employés comme intérimaires pour l’Euro.

Ce marché, d’un montant de près 500.000 euros, ne pèse pas lourd pour la société qui réalise un chiffre d’affaires de 6 millions d’euros, dont 20 % à l’export. Mais « il est tombé à point nommé, notre gamme avait besoin d’être relookée », affirme Stéphane Martinez.

Les nouveaux abris de touche, les attaches de filets pourront être commercialisés après l’Euro. Une adaptation spécifique, imaginée pour que les montants de buts n’abîment pas les pelouses et qu’ils soient plus facilement modifiables pourrait leur être utile pour remporter de futurs marchés… notamment le prochain Euro en 2020.