Plusieurs milliers de personnes (entre 9000 manifestants selon la police et 20 000 selon les syndicats) se sont rassemblées ce matin, sur le parvis des Machines de l’île, pour participer à la grande journée de mobilisation contre la loi travail. A l’appel d’une intersyndicale de lycéens et de salariés, elles se sont élancées vers 11h pour un long parcours dans les rues du centre-ville, après l’arrivée du cortège d’étudiants, partis de l’université.

« Nous n’avons pas manqué une manifestation, assurent Nathalie et Maryse, un autocollant FO sur le manteau. On ne peut pas accepter qu’un patron puisse nous mettre à la rue dès qu’il ressent une petite baisse d’activité. La grève, c’est à chaque fois une journée de salaire en moins, mais nous serons là tant qu’il le faudra. »

Un mouvement qui paralysera l’activité économique

« Avec la loi, l’égalité de traitement entre les salariés est détruite, scande un représentant de Solidaires. Si cette journée ne suffit pas à bloquer le texte, il nous faudra frapper plus fort et construire un mouvement qui paralysera l’activité économique du pays. »

Le cortège devait passer devant le château puis devant la préfecture, avant de redescendre par le cours des 50-Otages et de regagner l’île de Nantes pour une « agora ». Si le départ du défilé s’est déroulé dans le calme, de premiers incidents ont été signalés aux abords de l’arrêt Commerce. La police fait état de premiers jets de projectiles.