Nantes: Sur le site de l’ancienne caserne Mellinet, on habitera dans des «hameaux»
URBANISME•Des éléments du projet urbain ont été dévoilés lors d'une réunion publique, mardi soir...Julie Urbach
C’est un immense site de 13,5 hectares qui accueillera à terme quelque 5.000 habitants. Alors que l’ambitieux projet de transformation urbaine de l’ancienne caserne militaire Mellinet (entre Dalby et Saint-Donatien) entre en travaux, le visage du futur quartier a été dévoilé mardi soir, lors d’une réunion publique.
« On va passer d’une caserne à des hameaux, a confié Alain Robert, adjoint à l'urbanisme, en marge de cette présentation. On ne va pas créer une entité uniforme, mais le prolongement des quartiers adjacents ». Ce concept est le résultat d’une concertation avec les habitants. Ce qu’il faut savoir.
Six hameaux
Concrètement, six mini-quartiers devraient donc sortir de terre : ils reprendront les appellations des secteurs ou des rues qui les jouxtent. Les futurs résidents pourront par exemple loger dans les hameaux Buat-Chaput, Chalâtre, Eperonnière, Mitrie, ou encore dans celui des Petites écuries, en écho au bâtiment d’époque qui devrait être conservé. Le hameau du centre pourrait porter le nom de « Mellinet ».
Ils seront reliés par des jardins, des placettes, et des voies « de circulation douce ». Seul un anneau central sera véritablement accessible aux voitures. Une piste cyclable traversera la zone. Les habitations seront de tailles variées, de maisons mitoyennes à des immeubles de plusieurs étages.
Une vingtaine de bâtiments militaires conservés
Afin de « préserver l’aspect patrimonial des lieux » tout en garantissant la « compatibilité avec le projet urbain », une vingtaine de bâtiments militaires seront conservés. « Ce sont les plus pittoresques, détaille Alain Robert. L’infirmerie du début du XXe siècle, les écuries, le bâtiment de cavalerie… Nous pensions garder deux bâtiments de casernement, il y en aura finalement quatre. Nous allons étudier leur réutilisation mais l’on peut imaginer des locaux associatifs, des activités tertiaires, des ateliers d’artistes, peut-être du logement atypique… »
Une école, pas de pôle commercial
« Un espace conséquent sera réservé à la réalisation d’un équipement public », annonce Alain Robert. Il devrait s’agir d’une école, pour « répondre à une dynamique démographique de l’ensemble du quartier et de la ville ». Un pôle d’accueil petite enfance est aussi évoqué. Mise à part une boulangerie-snack ou autre magasin de proximité, pas question de créer sur le quartier un nouveau pôle commercial.
Les prochaines étapes
En attendant, la démolition des bâtiments voués à disparaître est imminente, avant la tenue de fouilles archéologiques. La concertation avec les habitants continue, notamment autour de la réutilisation des matériaux détruits. Autre étape importante, la création de la future ZAC en fin d’année. Les premiers des 1.700 logements (en grande partie sociaux et abordables) seront livrés en 2019 mais le chantier doit durer jusqu’en 2030.