Législative partielle en Loire-Atlantique: EELV n'appelle pas à voter pour le PS
POLITIQUE•Troisième du premier tour dans la 3e circonscription de Loire-Atlantique, l'écologiste Jean-François Tallio a réalisé une performance inattendue...Frédéric Brenon
Certes, il ne participera pas au second tour de l’élection législative partielle dans la 3e circonscription de Loire-Atlantique. Mais avec un score de 17,05 % des voix et une troisième place devant le FN, le candidat d’Europe écologie-Les Verts réalise la performance inattendue de ce premier tour. Malgré la forte abstention, il est même le seul candidat à obtenir davantage de suffrages qu’à la législative de 2012 (3.686 voix dimanche contre 3.144 en 2012).
L’impact Notre-Dame-des-Landes
« Ce résultat est supérieur à nos pronostics, reconnaît Jean-François Tallio. Ça vient conforter une campagne de grande proximité, les contacts positifs avec des habitants qui nous connaissent depuis longtemps. Nos propositions sur le mandat unique, l’indemnité du député indexée au temps de présence à l’assemblée ou la mise en place d’une commission citoyenne de circonscription, ont plu. Les électeurs ont envie d’authenticité et de renouvellement. »
Le dossier Notre-Dame-des-Landes a-t-il pesé ? « Probablement un peu, oui, notamment à Vigneux [33,5 %] ou au Temple-de-Bretagne [23,9 %]. Mais ce n’est pas suffisamment significatif pour qu’on puisse résumer notre score à notre opposition au projet », relativise Jean-François Tallio.
Trop de divergences avec le PS
Que feront les électeurs écologistes dans l’optique du second tour ? La réponse pourrait suffire à départager Karine Daniel (PS) et Matthieu Annereau (LR) dimanche prochain. « On invite les gens à aller s’exprimer, mais nous ne donnons pas de consigne de vote, répond Jean-François Tallio. Nous ne pouvons pas appeler à voter pour Karine Daniel qui soutient le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, la réforme El-Khomri ou même le report du débat sur le nucléaire français. Notre position n’évoluera pas. »
Malgré ces divergences « trop importantes », Jean-François Tallio ne souhaite pas non plus défendre la droite. « Fort de ce qui est proposé, je ne voterai pas Matthieu Annereau », confie-t-il.