Ce dimanche matin, pas un confetti ne traîne sur les trottoirs. Les chars et grosses têtes sont restés au hangar. Au lendemain de l’annulation du carnaval de nuit, en raison des débordements survenus quelques heures plus tôt dans les rues de Nantes, l’amertume est de mise chez les habitants. « On attendait des amis pour passer une bonne soirée avec les enfants, témoigne Valérie, qui réside en centre-ville. Les casseurs ont tout gâché, c’est honteux. On pense aussi aux bénévoles qui attendent ce rendez-vous toute l’année… »

Chez les carnavaliers, on essaye de relativiser. Si la déception est bien présente, la décision de la mairie, prise autour de 18h, était attendue. « On avait un tout petit espoir mais dans une telle situation, la sécurité doit primer », admet Damien Lemasson, vice-président de l’association Nemo, qui fait état d’une « petite perte financière ». « On n’aurait pas eu le cœur à faire la fête dans une ville saccagée, complète Michel Fouré, un carnavalier. Pas sûr que les Nantais aient été au rendez-vous. Annuler était la bonne décision. »

Grosse organisation

Pour les carnavaliers, la priorité est désormais de trouver une nouvelle date pour la parade nocturne. Si celle du samedi 23 avril circule sur les réseaux sociaux, rien n’est encore fait, selon le vice-président de l’association. « Trouver une nouvelle date et s’organiser ne va pas être facile, indique Damien Lemasson. La semaine prochaine, c’est le marathon de Nantes, et ensuite on rentre dans la période estivale avec beaucoup d’événements. Il faut aussi que les groupes de musique soient disponibles, recaler l’organisation de la sécurité… Sans compter que certains de nos chars doivent participer à d’autres défilés à l’extérieur. »

De nouvelles réunions doivent être organisées dans les prochains jours, en mairie. Les carnavaliers assurent qu’ils feront tout pour que les Nantais puissent applaudir une dernière fois les chars, « avant les vacances d’été ».