PROJET D'AEROPORTRéférendum sur ND-des-Landes: Le «oui» de riverains de l'actuel aéroport

Référendum sur Notre-Dame-des-Landes: C'est «oui» pour une association de riverains de l'actuel aéroport

PROJET D'AEROPORTL'association contre le survol de l'agglomération nantaise, qui dénonce les nuisances sonores et environnementales, milite pour le transfert...
Julie Urbach

Julie Urbach

Même à la retraite, il se réveille tous les jours à 6h du matin, « à cause d’un avion ». L’été, sur sa terrasse, les conversations s’arrêtent « quand un appareil s’apprête à atterrir ». Lionel, habitant de Saint-Aignan-de-Grandlieu, vit tout près de l’aéroport Nantes-Atlantique. Si ce riverain ne fait pas partie des 40.000 personnes que compterait la zone définie par le plan d’exposition au bruit, il se plaint tout de même de nuisances sonores quotidiennes. Pire, il assure vivre dans « la crainte qu’une catastrophe ne survienne »…

Comme lui, quelque 150 habitants des communes de Saint-Aignan, Bouguenais, Pont-Saint-Martin ou Nantes feraient partie de l’Acsan, l’association contre le survol de l’agglomération nantaise, créée en 2003.

Et ils s’apprêtent à partir en campagne pour convaincre les habitants de Loire-Atlantique de se prononcer pour le transfert de l’aéroport à Notre-Dame-des-Landes, lors de la consultation de juin prochain. « Cette décision nous a désarçonnés car toutes les procédures techniques, administratives et juridiques ont été respectées, indique Dominique Boschet, le président. Mais nous ferons tout pour que le oui gagne. »

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Transfert « incontournable »

Pour l’association, ce transfert est « incontournable ». Avec l’augmentation du nombre de passagers et de mouvements aériens, ils assurent que les « zones de gênes vont s’allonger » et que le nombre de riverains concernés pourrait doubler. L’Acsan veut aussi mettre en avant « la dimension écolo » du transfert.

« Notre-Dame-des-Landes n’est pas une zone Natura 2000 et des mesures de compensation ont été décidées, rappelle l’association. Les deux pistes permettront de réduire le temps d’attente des avions, et ainsi économiser du kérosène. Le transfert va aussi permettre de construire des logements à l’intérieur du périphérique et de limiter les embouteillages. »

Pour ces pro-aéroport, le coût de l’infrastructure est « maîtrisé », avec un budget global de 561 millions d’euros, dont 315 millions d’euros pris en charge par le concessionnaire AGO Vinci. Un argument qui ne tient pas pour les opposants au transfert, selon lesquels le réaménagement de l’actuel aéroport coûterait moins cher : ils évaluaient à 475 millions d’euros le coût de la réorganisation de l’aéroport actuel dans la perspective d’accueillir 9 millions de voyageurs par an.