Son arrivée à Nantes, en juin 2015, avait entraîné une vive colère des artisans taxis nantais qui y voient une « concurrence déloyale ». Neuf mois plus tard, la société Uber a suspendu son service UberPop de transport entre particuliers pour développer son activité traditionnelle de véhicules de transport avec chauffeurs (VTC) professionnels. Et si l’on en croit les chiffres dévoilés par la start-up américaine, le succès est déjà au rendez-vous.

« Parmi les plus fortes croissances européennes »

Quelque 12.000 clients se seraient ainsi déjà déplacés au moins une fois dans la Cité des ducs avec une voiture Uber ces trois derniers mois. Ce qui représente « beaucoup plus de courses réalisées », indique la société. « Nantes se place parmi les plus fortes croissances européennes. Les clients plébiscitent le service de manière incroyable », se félicite Raphaël Morel, responsable du développement d’Uber dans l’ouest de la France.

Environ 70 % des courses ont été effectuées par des résidents de la métropole nantaise, 25 % par des clients extérieurs et 5 % par des touristes étrangers. Certains sont des utilisateurs réguliers, « notamment des hommes d’affaires, des start-uper ou des étudiants pour les retours de soirées ». Ils solliciteraient Uber principalement pour ses tarifs attractifs, sa « qualité de service », la « possibilité de payer en carte bancaire » ou la « facilité de réservation », avance la société.

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Au moins 70 chauffeurs en activité

Côté chauffeurs, ils seraient 70 à Nantes à s’être déclarés disponibles sur la plateforme Uber au moins une fois au cours des trois derniers mois. Indépendants, ils travaillent en moyenne 20 heures par semaine. « Pour la majorité d’entre eux, chauffeur est leur métier principal, indique Raphaël Morel. Mais certains ne font que quelques heures par semaine en complément d’une autre activité. »

Par ailleurs, une trentaine de personnes interrogerait chaque semaine les bureaux nantais d’Uber dans le but de devenir chauffeur. « Ils viennent surtout par le bouche-à-oreille, attirés par la possibilité d’accéder à un emploi sans qualification au départ. »

« On est très très loin d’avoir atteint le potentiel »

D’ici la fin 2016, Uber table sur une croissante toujours forte. « On est très très loin d’avoir atteint le potentiel, prévoit Raphaël Morel. Il y aura probablement plusieurs dizaines de milliers de clients nantais à la fin de l’année. La contrainte sera surtout de compter un volume de chauffeurs suffisant. Le temps d’attente, et donc la performance du service, dépend de cet équilibre entre l’offre et la demande. »

Pour l’heure, le temps d’attente moyen pour un client nantais est estimé à six minutes.

Un développement saisonnier sur le littoral, en particulier sur le secteur de La Baule, est également envisagé.