Nantes: Les partisans de la réunification bretonne manifestent ce samedi pour un référendum
SOCIETE•Les militants d'un rattachement de la Loire-Atlantique à la Bretagne réclament un référendum local, comme celui que le gouvernement veut organiser pour Notre-Dame-des-Landes...Frédéric Brenon
Si les pro et anti-aéroport se montrent peu enthousiastes à l’idée d’un référendum local sur le dossier Notre-Dame-des-Landes, d’autres aimeraient être leur place. Les militants bretons revendiquent ainsi de pouvoir obtenir, eux aussi, une consultation par les urnes sur la question du rattachement de la Loire-Atlantique à la Bretagne. Ce samedi, ils appellent à un grand rassemblement à partir de 14h devant la préfecture à Nantes.
« On se moque de nous »
« Il y a eu en 2014 trois manifestations réclamant un référendum qui ont réunies 10.000, 15.000 puis 30.000 personnes à Nantes. L’année suivante, une vingtaine de votations citoyennes ont été organisées dans des communes avec toujours le même résultat favorable. Nous n’avons eu aucune réponse à nos demandes. Et aujourd’hui le gouvernement annonce une consultation sur Notre-Dame-des-Landes alors que personne n’en veut ! On se moque de nous. C’est scandaleux », dénonce Jonathan Guillaume, porte-parole du collectif 44 = Breizh.
Pour les associations bretonnes, ce souci de consulter les habitants « seulement lorsque cela arrange les hommes au pouvoir » montre bien que « leur manière d’agir n’est pas du tout démocratique, contrairement à ce qu’ils veulent faire croire ». « Nos élus sont frileux ou défendent leurs propres intérêts. C’est ce type d’attitude qui participe au rejet de la classe politique », est convaincu Jonathan Guillaume.
« On veut débattre, on veut voter »
Cette nouvelle mobilisation des partisans de la réunification bretonne prouve, en tout cas, qu’ils n’ont pas perdu espoir malgré le maintien des frontières des Pays de la Loire et de la Bretagne lors de la réforme territoriale en juin 2014.
« Bien sûr, cela a été une grosse déception, reconnaît Jonathan Guillaume. Mais il ne fallait pas croire que cette réforme faite sur un coin de table allait balayer d’un coup 40 ans de revendications. Notre détermination n’a pas bougé. On veut débattre, on veut voter, comme la loi le permet. Si rien ne bouge, on repart pour 15 ans de mobilisation. »