EDUCATIONBretagne: Les lycéens privés de chèques livres à la rentrée

Bretagne: Les lycéens seront privés de chèques livres à la rentrée

EDUCATIONLa région veut remettre à plat les conditions d’attribution de ce dispositif…
Jérôme Gicquel

Jérôme Gicquel

La rentrée des classes est souvent une période délicate pour les familles qui doivent sortir le chéquier pour acheter les fournitures et les manuels scolaires de leurs enfants. Pour leur venir en aide et dans un souci de « favoriser l’égalité des chances devant l’accès aux connaissances et à la culture », la région Bretagne avait adopté à partir de 2004 le dispositif Chèques Livres.

A chaque rentrée, tous les lycéens bretons recevaient ainsi un chéquier d’une valeur de 60 euros pour acheter des livres scolaires neufs ou d’occasion. Ce dispositif, tel qu’il existe actuellement, ne devrait pas être reconduit à la prochaine rentrée.

Les chèques seront attribués sous condition de ressources

Lors de la session budgétaire qui se tiendra du 24 au 26 mars au Conseil régional, les élus seront invités à se prononcer pour une remise à plat de cette aide financière, pour laquelle la région investit chaque année sept millions d’euros.

« Ces chèques livres ne seront accordés qu’aux familles qui en ont le plus besoin avec une attribution sous condition de ressources », indique Isabelle Pellerin, vice-présidente de la région en charge des lycées. « Et puis les professeurs n’utilisent plus forcément des livres mais plutôt des ressources pédagogiques numériques », poursuit l’élue.

Une application pour l’aide aux devoirs en projet

Pas encore adoptée, cette mesure fait déjà bondir les syndicats d’enseignants. Pour la FSU, qui revendique « la gratuité réelle des manuels scolaires » pour tous les lycéens, la région adresse là un bien mauvais signal aux familles bretonnes. « L’un des premiers messages du nouvel exécutif régional sera que l’aide pour l’équipement en manuels n’est plus un droit pour tout le monde », s’indigne la FSU, qui appelle les représentants des personnels, des élèves et des parents « à faire part de leur mécontentement ».

Pour remplacer le dispositif, la région mise beaucoup sur les nouveaux outils technologiques. « On réfléchit à une application smartphone qui permettrait aux lycéens de pouvoir interagir avec une équipe pédagogique lorsqu’ils font leurs devoirs », souligne Isabelle Pellerin. Une innovation qui pourrait d’abord être lancée dans des établissements pilotes avant d’être déployée dans toutes les classes.