POLITIQUEPays de la Loire : Des « mesures d’urgence » pour l’agriculture

C’est la première région productrice de viande bovine, première aussi en surface de maraîchage. La région Pays de la Loire et ses 38.000 chefs d’exploitations ne sont pas épargnés par la crise des éleveurs.

Alors que la mobilisation est toujours vive, après de nombreuses actions (comme encore ce mercredi au Mans ou en Vendée), le président du conseil régional (Les Républicains) a annoncé ce mercredi une quinzaine de mesures d’urgence pour tenter d’enrayer la crise, qu’il juge « d’une exceptionnelle gravité ». Elles seront soumises au vote des élus vendredi. « La région ne dispose pas de tous les leviers », prévient cependant Bruno Retailleau.

100 % de produits français dans les cantines

Dans son plan, la région Pays de la Loire s’engage pour l’approvisionnement local dans la restauration collective. « Dans les lycées, on va tendre, d’ici deux ans, à 100 % de produits français, 50 % de produits régionaux, 20 % de bio », indique Bruno Retailleau. Un menu « Loire Océan » issu de la pêche et de l’agriculture locale sera expérimenté dans quelques lycées de chaque département.

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Le président de région promet également un coup d pe pouce financier. L’enveloppe PCAE (planour la compétitivité et l’adaptation des exploitations) sera renforcée pour 2016 et la région s’engage à aider financièrement les agriculteurs qui opteront pour le dispositif d' «année blanche» proposée par Manuel Valls. Bruno Retailleau promet aussi le versement des quelque 55 millions d’euros d’aides issues de fonds européen et de l’Etat, mais gérés par la région, dûes mais jusqu’alors bloquées en raison de lenteurs administratives.

Retailleau vise enfin le soutien des chambres d’agricultures, qui accompagnent toujours plus d’agriculteurs en difficulté, mais aussi une simplification des normes. Au total, une enveloppe de 4 millions d’euros sera allouée pour ce plan.

Des mesures encore insuffisantes

« Toutes ces mesures vont dans le bon sens, réagit Alain Bernier, président de la FNSEA 44. L’approvisionnement local est pour nous indispensable car nous ne sommes plus compétitifs par rapport à nos voisins. Quant aux normes, les agriculteurs croulent dessous ! » Il est cependant fort à parier que les agriculteurs de la région ne sauraient se contenter de ces propositions.

« Il faut bien sûr prendre ces réponses de court terme mais il y a une vraie réflexion à plus grande échelle à mener, assure Alain Bernier. L’objectif est de pouvoir revenir à des prix corrects, qui prennent en compte les coûts de production. »

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