Menuiserie, mécanique, signalisation, couverture, terrassement, débroussaillage… Le week-end sera placé sous le signe des grands travaux sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes.

Plusieurs centaines de volontaires sont attendues samedi et dimanche sur le site de la future zone aéroportuaire (rebaptisée « Zone à défendre » par le mouvement anti-aéroport) en réponse à l’appel lancé par les opposants squatteurs des lieux.

Une trentaine de chantiers au programme

Parodiant les appels d’offres officiels lancés fin octobre par l’Etat, les Zadistes ont sollicité de l’aide pour une trentaine de chantiers visant à « développer et améliorer les structures collectives existantes ».

Au programme, par exemple : rénovation de cabanes, restauration d’une bergerie, ouverture de chemins pédestres, aménagement d’une salle de réunion, réalisation d’un atelier de transformation alimentaire, création d’une serre, mise en place d’une pépinière ou même construction d’un mur d’escalade… Il ne serait pas prévu, en revanche, de réalisation de barricades ou tranchées visant à protéger le site d’un assaut des forces de l’ordre, assurent les organisateurs.

La ZAD veut « dédiaboliser » son image

« Plus de 500 personnes venues des Pays de la Loire mais aussi d’autres régions françaises sont déjà inscrites, raconte le "comité de pilotage pour un avenir sans aéroport". On construit ensemble l’avenir de la ZAD. Il y a une volonté très forte d’affirmer que nous ne partirons pas et qu’on est prêts à résister. » Les participants logeront sur place. « La ZAD sera pleine à craquer », confirme le comité.

Le rendez-vous de ce week-end, soutenu par la plupart des associations et partis politiques anti-aéroport, sera aussi l’occasion d’accueillir le grand public désireux de découvrir l’endroit. « Nous voulons montrer la réalité de ce qui se passe ici, affirment les Zadistes. C’est une manière de répondre à la diabolisation de la ZAD que les pro-aéroport diffusent dans les médias. »

Des débats, réunions, ainsi que des balades dans la zone humide en compagnie de naturalistes sont également au programme.

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