FC Nantes: Pourquoi Georges-Kevin Nkoudou n'a pas réussi à Nantes?
FOOTBALL•L'attaquant de 20 ans, vendu à l'OM cet été par le FCN, est la révélation olympienne de cette première partie de saison...David Phelippeau
Le comble du comble. Durant ce mercato hivernal, qui fermera ses portes lundi soir à minuit, la direction du FCN s’ingénie à trouver un (ou plusieurs) joueur capable de percuter, dribbler, provoquer sur un côté. De la vitesse, beaucoup de vitesse. Tout ce qui caractérise Georges-Kevin Nkoudou, vendu cet été par le FC Nantes à Marseille. Le milieu offensif (20 ans), formé à la Jonelière, brille sur la Canebière depuis plusieurs semaines. Au point que ces dernières heures, Liverpool et Manchester United auraient manifesté un intérêt. The Guardian évoque une somme astronomique de 20 millions d’euros pour un futur transfert alors que le joueur a été vendu 1,2 million d’euros cet été par le FCN…
« [#Transfert] Selon The Guardian, West Ham, Manchester United et Liverpool suivent de près l’évolution de Nkoudou ! pic.twitter.com/F0CM9B5icJ — Footballogue (@Footballogue) 25 Janvier 2016 »
Nkoudou flambe (4 passes décisives) et marque. 9 buts toutes compétitions confondues. L’ancien Nantais est épanoui sur et en dehors du terrain. « Il se sent et se sait aimé à Marseille, explique-t-on dans son entourage. C’est un affectif. Plus tu l’aimes, plus il va te le rendre. Il est épanoui… » Il y a quinze jours, il a même pris le mégaphone pour faire chanter les fans marseillais après le succès à Caen (1-3).
Une attitude extravertie qui tranche avec le personnage, toujours souriant, mais très réservé qui arpentait les allées de la Jonelière. « Je ne suis pas surpris par ce comportement, avoue son agent. C’est un bon vivant, un mec qui sait mettre l’ambiance, un vrai amoureux du foot. » Un autre proche, souhaitant rester anonyme, poursuit : « A Nantes, il n’a jamais senti la confiance qu’on lui donne actuellement à l’OM. Il s’est fait mal en début de saison pour aller la chercher cette confiance car il a fait une présaison très moyenne à Marseille. » Au fil de ses performances, le vestiaire adopte G-K. Mandanda, Diarra ou encore Batshuayi ne cachent plus en conférence de presse ou en off leur admiration pour le « gamin ».
Il n’était pas en phase avec le staff technique nantais
A Nantes, Nkoudou réussira quelques fulgurances. Un but par-ci, une accélération foudroyante par-là. Mais sans aucune continuité dans son temps de jeu. « Il avait l’impression de ne pas progresser, de ne pas être en phase avec la philosophie de jeu de l’entraîneur Der Zakarian », poursuit le même proche. « Il peut faire des différences seul balle au pied, explique Matthieu Bideau, le responsable du recrutement des jeunes au FCN. En contrepartie, il faut accepter qu’il ait du déchet. »
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Au FC Nantes, ce sont toujours les mêmes reproches qui affleurent sur Nkoudou : « Il va tout droit », « il va sortir du terrain s’il n’y a pas de limites… ». En bref, on lui reproche un manque d’intelligence dans son jeu. « On n’avait pas confiance en sa capacité à prendre les bonnes décisions », résume-t-on dans son entourage. Résultat : le clan Nkoudou n’ouvrira finalement jamais la porte à une prolongation de contrat alors que le joueur est lié au club jusqu’en juin 2016.
La direction du FCN pourrait perdre gros
« La direction du FCN, lorsqu’elle sent toute une synergie derrière un très bon jeune, fait tout pour le garder, analyse, avec le recul, Bideau. Ça avait été le cas pour Jordan Vérétout, qui avant de partir à Aston Villa, était devenu quasiment le plus gros salaire du club. Dans le dossier Nkoudou, j’imagine que le président [Kita] et Franck [directeur général délégué] n’ont peut-être pas senti cette synergie. » Nkoudou, qui émargeait à 7.000 euros bruts mensuels, ne reçoit donc jamais de proposition de prolongation. Le joueur, suivi par Lille, Everton, Villareal, Séville ou Southampton, opte finalement pour l’OM pour un transfert à hauteur d’1,2 million d’euros. Le FCN négocie un pourcentage à la revente de 10 %… Famélique pour un international espoir formé au club. Une preuve supplémentaire qu’à Nantes, très peu de gens influents croyaient en lui.