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FOOTBALL•Les Canaris (12es) se déplacent à Lorient (8e), samedi, dans une ambiance assez tendue...
David Phelippeau
Un succès à Lorient, samedi, et le FC Nantes bascule du bon côté ? Une défaite ou un nul, et le club du président Kita passe les fêtes de fin d’année rongé par le doute ? Avec 4 points pris sur 24 possibles, les Canaris (12es de L1) inquiètent. Non seulement parce que la zone rouge se rapproche dangereusement (à 4 points du 18e), mais surtout parce que les hommes de Der Zakarian balbutient leur football pratiquement à chaque sortie.
Les joueurs se lâchent dans les médias
En interne, les crispations sont légion. Les mauvais résultats ne contribuent forcément pas à les atténuer. Les déclarations des joueurs les uns après les autres amplifient le sentiment d’absence d’unité qui règne dans le groupe. Après le nul face à Bastia (0-0) fin novembre, Lucas Deaux regrette le manque « d’âme » de l’équipe. Il est contredit par son coach quelques heures plus tard. Quand Koffi Djidji fait part de ses états d’âme sur son manque de temps de jeu, Johan Audel, lui, « ironise » sur son coéquipier Sigthorsson, auteur d’un but seulement cette saison…
La charge de Moimbé…
Mardi, dans l’émission Canariplay, sur France 3, la charge sans doute la plus violente est signée de Wilfried Moimbé. Interrogé sur l’incapacité des Nantais à marquer sur coups de pied arrêtés (aucun but cette saison), le défenseur (blessé actuellement) lance : « Ça serait bien aussi qu’on les travaille à l’entraînement pour pouvoir bien avancer là-dessus ! » Les critiques sur le travail au quotidien étaient souvent dénoncées en off par certains joueurs depuis le début de la saison - Moimbé, lui, a mis les pieds dans le plat…
Der Zakarian se fâche
Ce jeudi matin, l’entraîneur nantais Michel Der Zkarian aurait demandé à ses joueurs de ne pas s’épancher dans les médias. Il l’a d’ailleurs expliqué en conférence de presse sur un ton agacé : « Ils devraient se taire un peu et réfléchir avant de parler. Il faudrait qu’ils balaient devant leur porte d’abord. Les acteurs ce sont eux. S’ils ne sont pas contents de ce qu’ils font à l’entraînement, il faut qu’ils le disent. Quand ils tirent les coups de pied arrêtés, quand ils tirent leurs corners, quand ils font leurs passes, il faut qu’ils soient bons tout simplement. »
Der Zakarian poursuit : « Arrêtons de rejeter la faute sur les copains. C’est la faute à lui, c’est la faute au staff. Il faut rester positif et se regarder soi-même d’abord. Il faut qu’il y ait une unité et une même pensée. » Faute de quoi, Nantes s’apprête à vivre des heures douloureuses.
