FOOTBALLFC Nantes: «Trouver un gardien de but n° 2 qui ne fait pas d'erreurs, c'est difficile», explique Erwin Zelazny

FC Nantes: «Trouver un gardien de but n° 2 qui ne fait pas d'erreurs, c'est difficile», explique Erwin Zelazny

FOOTBALLL'ancien gardien de but des Canaris parle de la difficulté d'être deuxième portier dans la hiérarchie...
David Phelippeau

David Phelippeau

Il a quitté le FC Nantes l’été dernier dans la quasi-indifférence. Mis de côté toute la saison dernière par le staff technique pour mauvaises performances, Erwin Zelazny (24 ans) garde la cage depuis plusieurs semaines du club de Rodez (CFA).

« Je cherchais un projet dans lequel il était possible pour moi de jouer 30 ou 35 matchs », explique « Zelaz ». Son agent Stéphane Trévisan (ancien gardien de but de Marseille et Guingamp entre autres) lui propose alors Rodez. « Un facteur a joué, c’est l’arrivée de Laurent Peyrelade, un ancien Nantais, à la tête de l’équipe. J’aime sa philosophie. »

«Je n'ai pas été performant»

Malgré des résultats décevants (Rodez est avant-dernier en CFA), Zelazny reprend goût à la vie de footballeur. Jusqu’à ce week-end et son expulsion qui pourrait lui coûter cher.

>> A lire aussi : VIDEO. « Si je prends 6 mois, j’arrête le foot ! », prévient l’ancien Nantais Erwin Zelazny, expulsé, dimanche, avec son club de Rodez

Chez les professionnels, Zelazny numéro 2 derrière Rudy Riou puis Rémy Riou, n’aura donc joué que 15 matchs avec le FC Nantes (7 en L2, 7 en Coupe de France et 1 en Coupe de la Ligue). C’est peu, mais pourtant assez pour avoir laissé une mauvaise image. « Je n’ai pas toujours été performant quand j’ai joué, reconnaît-il. J’ai surtout pris des buts « casquette » qui m’ont coûté cher à l’arrivée. Ce que j’ai fait à Nantes, je l’aurais fait à Clermont, ma carrière en pro aurait été lancée quand même. L’exposition médiatique n’est pas la même. » Puis il lâche en donnant sans doute beaucoup trop d’importance aux journaux : « Les médias, vous faites ou vous ne faites pas la carrière d’un joueur… »

Très posément, il évoque aussi l’effet dévastateur des vidéos YouTube qui font tourner en boucle ces bourdes.



A tel point que quand il arrive à Rodez cet été, « je me suis fait chambrer par mes coéquipiers sur ce but pris contre Lens, je leur ai répondu que ce n’était pas donné à tout le monde de faire plus de 100.000 vus sur YouTube ». Zelazny, qui dit n’en vouloir à personne au FC Nantes malgré une dernière saison durant laquelle on l’a isolé - « huit mois compliquées car je n’ai pas eu d’explications claires » -, en est sûr : « Seules de bonnes performances peuvent enlever l’étiquette que j’aie. »

En contact très irrégulier avec seulement Riou et Dupé au sein du FCN actuel, il garde un œil attentif sur les résultats des Canaris. « Le FC Nantes fait partie de moi. Je me sens encore plus Nantais qu’avant. »

Numéro 2 au poste de gardien de but, c'est ingrat

Il scrute forcément les prestations de ses anciens collègues. « C’est super pour Maxime [Dupé sera titulaire ce mercredi à Bourg-en-Bresse] qu’il joue de temps en temps. Il a eu la chance de ne pas attendre trop longtemps pour jouer. Je ne dirais pas que le poste de gardien numéro 2 est bâtard, mais il faut savoir que les premières performances vont dicter la suite de la carrière d’un gardien. Tu es performant, tu renvoies de la sérénité. Quand tu es n°2, le coach des portiers est très important [Willy Grondin à Nantes]. »

Zelazny conclut : « Aujourd’hui, trouver un numéro 2 très performant, c’est rare. Un n°2 qui ne fait jamais d’erreurs, c’est difficile à trouver. On a beau s’entraîner, la compétition reste la compétition. » Et pour lui, elle s’est avérée fatale à Nantes.

>> A lire aussi : Maxime Dupé débute son «mini-championnat»