Quelques jours après la présentation officielle du projet architectural du futur CHU construit sur l’île de Nantes, la CGT, syndicat majoritaire au sein de l’établissement hospitalier, jette un pavé dans la mare. Car si l’organisation est « d’accord pour une nouvelle construction compte tenu de la vétusté importante d’une grande partie du CHU », elle émet plusieurs réserves sur le projet retenu.

Crainte liée au développement de l’ambulatoire

Sur l’offre de soins, tout d'abord, la réduction du nombre de lits en raison du développement de l’ambulatoire (hospitalisation limitée à une seule journée) inquiète particulièrement. « C’est 500 emplois équivalents temps plein menacés, dénonce la CGT. Or sur l’ambulatoire nous avons peu de recul pour que cela fonctionne. La démographie locale et régionale est dynamique, la population ne cesse d’augmenter. Cela s’accompagne aussi d’un vieillissement de la population. Cela doit être impérativement être pris en compte pour la nouvelle structure. »

Doute sur la surface et l’accessibilité du site

Le site retenu sur l’île de Nantes revêt aussi un certain nombre de bémols pour le syndicat. « La surface foncière réservée (10 ha) paraît assez restreinte et empêchera a minima tout développement ultérieur sachant que le projet nous semble trop modeste, estime la CGT. L’emplacement ne gagnera pas en accessibilité par rapport à la structure actuelle avec toutes les difficultés de circulation sur le périphérique nantais. Avec le développement de l’ambulatoire, le déplacement des patients en transport en commun ne semble pas réaliste. La place de l’automobile ne semble pas bien prise en compte dans le projet. »

Pour ces raisons, entre autres, la CGT du CHU de Nantes plaidait plutôt « pour un transfert vers le site de Laënnec à Saint-Herblain (hôpital Nord) où il reste 35 ha de réserve foncière ».

Le futur CHU, qui regroupera les sites Hôtel-Dieu et Laënnec, doit ouvrir ses portes en 2023 sur l'île de Nantes, au pied du pont des Trois-Continents.