Quinze jours après avoir mené une vaste opération escargot dans l’agglomération nantaise et paralysé le centre-ville pour dénoncer l’arrivée d’UberPop, les conducteurs de taxis remettent ça, ce jeudi. Plusieurs actions sont prévues, la plupart à partir de 10h. « On veut se faire entendre mais sans gêner les candidats passant le brevet, ni empêcher les gens d’aller au bureau », explique Sébastien Leclair, président de la chambre professionnelle des artisans taxis de Loire-Atlantique.

L’autoroute A 83 très perturbé

Une opération escargot se propageant au fil des minutes vers le sud est en cours sur le périphérique nantais: l'une sur l'anneau extérieur, l'autre sur l'anneau intérieur. La sortie sud de Nantes au niveau de la Grassinière (direction Bordeaux) est également ralentie. Le péage de Montaigu sur l'autoroute A83 (dans le sens Bordeaux-Nantes) n'a finalement pas été bloqué pour des raisons de sécurité, mais une action a été menée au niveau du péage du Bignon. Des perturbations ont lieu également autour de l’aéroport Nantes-Atlantique. Le centre-ville, pour l'instant épargné, pourrait lui aussi être touché à partir de 12h30 dans la mesure où une rencontre avec des représentants des taxis est prévue en préfecture à 14h30.

Plus de 150 taxis de Loire-Atlantique et des départements voisins devraient être mobilisés. Après avoir obtenu du préfet l’interdiction du service UberPop en Loire-Atlantique, ils réclament désormais « l’arrêt pur et simple » de son application mobile. « Le service UberPop est discret mais il fonctionne bel et bien à Nantes. Malgré l’interdiction, la société continue son activité. Mais le problème c’est que la police rencontre beaucoup de difficultés à repérer les chauffeurs et donc à les prendre en flagrant délit d’exercice illégal de l’activité de taxi. Il faut que ça s’arrête », réclame Sébastien Leclair.

Très « remontés » et « déterminés », les professionnels taxis se disent prêts à multiplier les actions jusqu’à obtenir gain de cause.