FC Nantes: «On va terminer 15e, 16e ou même 17e si on continue à ce rythme-là!», gronde Michel Der Zakarian
INTERVIEW•L'entraîneur nantais regrette la chute irrémédiable de ses joueurs au classement (12es)...David Phelippeau
Depuis début janvier, les constats d'après match se suivent et se ressemblent. Samedi soir, les Canaris ont perdu (2-1) à Bordeaux en raison notamment d'un manque de concentration défensif et d'une pauvreté technique sur le plan offensif. Le coach Michel Der Zakarian constate encore ces lacunes. Encore une fois.
Vous étiez très en colère du 2e but encaissé à Bordeaux. Pourquoi?
Je maintiens que tu ne peux pas gagner des matchs quand tu prends des buts comme ça. On n'est pas au marquage, on n'est pas agressifs. C'est une touche [au début de l'action qui amène le but de Rolan]. C'est basique. Les Bordelais font ce qu'ils veulent. Ils ont le temps de centrer, de se retourner, de remiser dans notre défense...
Et offensivement?
Le constat est qu'on ne se crée pas beaucoup d'occasions. Une seule à la 91e minute [grâce à un exploit individuel de Bessat]... C'est trop pauvre dans le jeu, dans les relations milieu-attaque. Il y a beaucoup trop de déchet technique. Ce n'était pas un grand Bordeaux, mais ça a suffi pour nous taper.
Nantes est 12e de L1, à deux matchs de la fin, et maintenu. Quel peut-être l'objectif du club maintenant?
L'objectif avant les trois derniers matchs était d'en gagner deux, si on veut rester dans les 10 premiers. Il nous reste deux matchs à gagner donc [contre Lorient et à Amiens, contre Lens]...
Est-ce une motivation suffisante pour les joueurs?
J'espère qu'ils ont envie de relever le challenge, sinon on va terminer 15e, 16 e ou 17e même si on continue à ce rythme-là. Il y a des équipes qui vont nous passer devant. On fait une phase retour très pauvre. On a pris 14 points depuis début janvier. Ce n'est même pas la moitié de ce qu'on a pris à l'aller [30 points sur la phase aller].
Les jeunes [Rongier, Dubois etc] peuvent apporter une fraîcheur mentale sur cette fin de saison...
Dans l'esprit, ils se battent. Ils sont là, mais c'est tout le collectif qui doit être là. Il ne faut pas un jour être bien, et deux jours après, être mauvais. Il faut être constant. Après, on est à notre place tout simplement car on a trop de lacunes.