GASTRONOMIENantes: La mode du bagel se répand en centre-ville

Nantes: La mode du bagel se répand en centre-ville

GASTRONOMIELes bagels s'invitent de plus en plus sur les cartes des restos nantais. Au moins cinq enseignes spécialisées ont ouvert leurs portes...
Frédéric Brenon

Frédéric Brenon

Après les burgers maison, c’est au tour des bagels de se répandre sur les cartes des restaurants nantais. Si quelques adresses se contentent d’une ou deux recettes, au moins cinq enseignes spécialisées dans ces petits pains garnis en forme d’anneau originaires d’Europe de l’Est ont ouvert leurs portes en centre-ville.

Toasté ou brioché, à la dinde, au saumon ou au foie gras, au fromage à la tapenade ou au miel: les possibilités y sont multiples. «Cette diversité d’ingrédients est très française, sans doute l’influence de la culture du sandwich. Aux Etats-Unis, pays où le bagel est le plus consommé, il y a souvent seulement une base de cream cheese», explique Michael Cohen, co-fondateur de la chaîne Bagel Corner, présente à Nantes depuis mi-avril.

«Produits frais, légers, préparés devant le client»

«Quand on s’est lancé en 2011, on était les premiers, le bagel était très peu connu, il fallait sans arrêt expliquer ce que c’était, se souvient Sophie Davesne, gérante de Cony bagel store. Puis ça a explosé en région parisienne et maintenant ça marche à Nantes. C’est logique. Il y avait un vrai manque de restauration rapide, gustative et saine.»

«Le succès tient aux produits frais, légers, préparés devant le client. Par rapport à un burger, c’est moins gras et moins cher», estime Arnaud Besecque, gérant d’Autour du bagel, ouvert depuis octobre 2014. «Le bagel se vend bien à toute heure de la journée puisqu’on peut le consommer sucré», complète Michael Cohen.

Clientèle surtout féminine

Les adeptes sont étudiants, employés de bureau, cadres, cherchant à manger sur le pouce sans se ruiner (un bagel à l'unité se vend entre 4 et 8 euros). Les femmes sont majoritaires. «Les hommes sont de moins en moins réticents», observe toutefois Sophie Davesne. «C'est bon, c'est joli, ça change du sandwich», commente Juliette, une habituée. «C'est succulent, très pratique à manger, même en marchant. Par contre, je trouve que c'est un peu juste quand on a vraiment faim», considère Anthony, son ami.

«Ça ne va pas s'essouffler»

La mode du bagel peut-elle retomber aussi vite qu'elle est arrivée? Le co-fondateur de Bagel corner n'y croit pas. «C'est vrai, tout est allé très vite. Mais on voit que le phénomène est en train de s'implanter en France. Il ne va pas s’essouffler», est persuadé Michael Cohen. «Dans les pays anglo-saxons, ça dure, constate elle aussi Sophie Davesne. La concurrence sur Nantes s'est renforcée mais c'est plutôt une bonne chose. C'est de la restauration rapide, il y a de la place pour tout le monde je pense.»