FC Nantes: «Si on joue contre le PSG comme contre Toulouse, Paris va faire un deuxième set», estime Michel Der Zakarian
INTERVIEW•L'entraîneur nantais n'a pas du tout apprécié la première mi-temps de ses hommes, samedi, à Toulouse (1-1) et il craint le pire contre Paris (dimanche), qui vient de laminer (6-1) Lille...David Phelippeau
Les murs des vestiaires nantais ont tremblé, samedi soir, à la mi-temps de Toulouse-FCN. Les Canaris sont menés (1-0) et viennent de frôler le néant dans le jeu. Leur entraîneur Michel Der Zakarian pique une grosse colère. A la 57e, alors que ses hommes sont toujours aussi amorphes, le coach nantais tente un coup de poker. Il change 3 joueurs d'un seul coup (Audel, Gakpé et Gomis pour Bammou, Nkoudou et Rongier). Un choix gagnant puisque les Canaris - un peu plus incisifs - réussissent à égaliser en toute fin de match (1-1) par Bedoya et ramènent 1 point salvateur dans la course au maintien.
Votre maintien dans l'élite est validé avec 44 points?
Il faudrait un miracle pour que toutes les équipes reviennent derrière. En plus, il va y avoir des confrontations directes. Je pense que c'est validé, oui. J'espère qu'on va avoir la fierté de rester dans les dix premiers. Ça me foutrait les glandes ne pas finir dans les dix, sachant qu'on a passé toute la saison dans la première partie de tableau.
A la 57e, à Toulouse, vous avez pris le risque de changer 3 joueurs d'un seul coup. Pourquoi?
A la mi-temps, j'étais en colère. Quand on a redémarré, c'était la même chose et ça ne me plaisait pas. On n'était pas bien. Il fallait secouer le cocotier, amener un peu de fraîcheur. Pour la première fois de ma carrière de coach, j'ai décidé de changer 3 joueurs d'un seul coup. A la pause, j'aurais pu en changer dix, sauf mon gardien de but...
L'attitude des joueurs vous a beaucoup déplu?
Moi, ça m'insupporte quand on n'est pas dedans, quand on dort. C'est facile de parler, mais il faut agir sur le terrain. Il ne faut pas toujours dire que c'est de la faute du copain. Il faut savoir regarder ce qu'on fait soi-même.
Les joueurs sortis ont été vexés?
Moi, ça me vexe quand je suis sur le banc et que je ne vois rien sur le terrain! J'aurais pu changer d'autres mecs aussi. Tout le monde dormait. On n'était pas dans le tempo, ni dans la récupération. Dans l'utilisation du ballon, c'était insignifiant.
Votre choix de changer 3 joueurs a été payant?
Payant, je ne sais pas. On a fait une meilleure deuxième mi-temps. On a mieux utilisé le ballon et l'adversaire a baissé de pied. On a plus approché la cage adverse et on s'est créé des situations qui ont engendré des coups de pied arrêtés.
Vos joueurs choisissent leurs matchs?
Je ne sais pas s'ils choisissent leur match, mais il y a tout le temps un relâchement. On retombe toujours dans nos lacunes.
Pour la réception de Paris, dimanche prochain, dans un stade plein, vous aurez sans doute moins à bousculer vos joueurs?
J'espère que j'aurai moins besoin de les secouer, mais, de toute façon, si on joue contre le PSG comme contre Toulouse, Paris va faire un deuxième set... [Paris a battu Lille 6-1 samedi]