FC Nantes: «Il faut que certains ne restent pas uniquement dans leur rôle», estime Lucas Deaux
INTERVIEW•Le milieu de terrain nantais exhorte ses coéquipiers à se lâcher lors de la venue de Marseille, vendredi...David Phelippeau
Même pas peur. A deux jours de la venue de Marseille, le milieu de terrain Lucas Deaux dédramatise la situation du FCN, 11e avec cinq points d’avance sur la zone rouge, et encourage ses coéquipiers à se lâcher sur le terrain.
Y a-t-il du doute au FCN avant ce match contre Marseille?
Non. Il ne faut pas s’affoler et ne pas tomber dans une psychose. Tout le monde rêverait de jouer ce genre de matchs. Il faut lâcher les chevaux plutôt que d’avoir peur. Je me rappelle il y a deux ans quand on allait jouer à Niort. Malgré tout le respect que j’ai pour ce club, je préfère jouer le match de vendredi qu’à Niort. On va évoluer devant 35 000 personnes, contre une équipe du top 5 du championnat, moi, ça m’excite.
Comment faire plus être plus percutant dans les 30 derniers mètres adverses?
Il faut que certains ne restent pas uniquement dans leur rôle [il s'implique dedans]. Il faut dans des actions un dépassement de fonction, que certains prennent des risques. J’ai l’impression qu’on le dit mais on ne l’applique pas. C’est sûr qu’il y a des consignes du coach avant le match qui nous demande d’être bien dans notre rôle, mais je pense qu’il faut qu’on dépasse notre rôle de temps en temps pour apporter le surnombre et le danger dans le camp adverse.
Certains pensent que vous perdez beaucoup d’énergie à seulement défendre?
En fait, j’ai plus l’impression qu’on joue pour ne pas prendre de buts que pour essayer d’en marquer. C’est une stratégie, mais il faut peut-être penser différemment pour réussir à marquer des buts.
Mais, cette stratégie fonctionnait très bien lors des cinq premiers mois…
Quand on entame un championnat, toutes les équipes ne sont pas forcément prêtes. Il y a aussi peut-être plein de formations qui nous prenaient pour des peintres et qui se sont fait surprendre.
Quelle est la clé du match contre Marseille?
C’est une équipe qui impose des duels en un contre un. Il faut prendre le dessus sur son adversaire directe dans sa zone et essayer de le faire craquer. C’est, soit il te tue, soit tu le tues. C’est la moyenne de ceux qui tueront le plus l’autre qui remportera le match.
Votre calendrier a de quoi faire peur (contre Marseille, à Toulouse, contre Paris et à Bordeaux)?
Chaque match a ses difficultés. Lorient, ce n'est pas plus facile que Marseille. On est 11e, il y a 9 équipes derrière nous. Qu’est ce qu’elles doivent se dire les équipes qui ont 35 points (Nantes en 40)? Vous avez regardé le calendrier de Lorient? Les Lorientais ont des sacrés matchs. Reims n'est pas rassuré non plus.
Pensez-vous que Nantes est à sa place?
C’est même inespéré. Je ne sais pas si les gens se rendent bien compte. On vient tous plus ou moins de Ligue 2. On a eu une interdiction de recruter, qui dit recruter, dit se renforcer. On n’a pas eu l’occasion de le faire. On arrive tout de même à être dans le ventre mou du championnat.