Agression mortelle à Nantes: L’homme venait d'acquérir plusieurs couteaux et «en voulait beaucoup» à son ex-conjointe
FAITS DIVERS•Un travailleur social a été tué jeudi, et une jeune femme grièvement blessée à l'arme blanche...Ce jeudi, quartier République sur l’île de Nantes, une double agression au couteau a coûté la vie à un homme. Ce travailleur social de 49 ans tentait de protéger une jeune femme qui venait d’être blessée à l’arme blanche par son ex-conjoint, qui était alors en possession de plusieurs couteaux, dans l'immeuble du Service social de la protection de l'enfance. C’est ce qu’a expliqué ce vendredi Brigitte Lamy, procureur de Nantes, lors d’un point sur l’affaire.
Les ex-conjoints ne devaient pas se croiser
Séparé depuis quelques mois, il n’était pas convenu que le couple se croise. Le suspect, âgé de 34 ans, avait un «droit de visite médiatisé» de leur petite fille de 4 ans, dans les locaux des services de la protection de l’enfance, situés rue de la Tour d’Auvergne.
«Mais l’un est arrivé trop tôt, ou l’autre est parti trop tard», explique le procureur. Dans le bâtiment, l’homme est très vite agressif. Alors qu’il est en possession de plusieurs couteaux acquis très récemment, il porte des coups à la jeune femme avec une lame de 20 cm. Un éducateur tente alors de le repousser et est atteint mortellement à la carotide.
Des antécédents de violence
Poursuivie dans la rue, la femme se réfugie ensuite dans une brasserie devant laquelle son agresseur lui porte un dernier coup, avant d’être maîtrisé par des clients puis interpellé. La victime, qui a été atteinte à trois ou quatre reprises, est encore hospitalisée. Jeudi, son pronostic vital était engagé mais on ne connaît pas l’évolution de son état de santé. Leur petite fille, qui a été vite mise à l’abri, n’a pas été blessée, mais se trouve en service pédiatrique.
Ce drame intervient alors qu’une plainte venait d’être déposée par la jeune femme pour des menaces. Le suspect avait d’ailleurs déjà été condamné en 2012 pour violences conjugales. Depuis leur séparation, «le juge des enfants avait fait état d’une situation très tendue», assure Brigitte Lamy. Déferré samedi, probablement pour assassinat, l’agresseur présumé, ivre au moment des faits, a indiqué qu’il «en voulait beaucoup» à son ex compagne. Il a assuré qu’il n’avait pas vu sa fille depuis deux ou trois mois.