ENVIRONNEMENTNantes: Manifestation ce samedi pour le libre-accès aux rives de l'Erdre

Nantes: Manifestation ce samedi pour le libre-accès aux rives de l'Erdre

ENVIRONNEMENTLe collectif «Erdre pour tous» appelle le public à réclamer l'application de la loi de servitude de marchepied au bord de l'Erdre par le biais d'une manifestation ce samedi après-midi entre le Petit-Port et la préfecture...
Frédéric Brenon

Frédéric Brenon

Le collectif «Erdre pour tous» appelle le public à participer à une grande manifestation ce samedi pour réclamer le «libre accès aux rives de l’Erdre». La marche s’élancera à 14h30 du Petit-Port à Nantes pour se finir devant la préfecture. Un lieu qui ne doit rien au hasard puisque le collectif tient le préfet responsable du «laisser-faire» dans ce conflit opposant depuis plusieurs années promeneurs et propriétaires des bords de l’Erdre.

Trois résidents de La Chapelle-sur-Erdre ont en effet été condamnés fin 2014 par le Conseil d’Etat pour avoir enfreint la loi dite de servitude de marchepied, laquelle autorise le passage des piétons sur une bande de 3,25m le long de la rivière.

«C'est un scandale»

«La justice a tranché mais rien ne bouge, s’insurge le collectif "Erdre pour tous". Il y a toujours des obstacles sur les rives et, si on essaie de les franchir, on se retrouve face à des propriétaires prêts à en découdre physiquement. Le préfet ne dit rien. C’est un scandale.»

Le conseil général de Loire-Atlantique et la ville de La Chapelle-sur-Erdre soutiennent le collectif. «Cette situation de blocage n'a que trop duré. L'Etat doit maintenant prendre ses responsabilités pour faire appliquer le droit au plus vite», demandent les deux collectivités dans un communiqué commun.

Le préfet dit veiller au paiement des astreintes

La préfecture, de son côté, assure qu’elle «exécute pleinement la décision de justice» en s’assurant du recouvrement des astreintes judiciaires (100 euros par jour) imposées aux trois propriétaires condamnés. «L'obligation de libérer les lieux pèse sur les riverains, pas sur l'Etat, avance la préfecture. Le Conseil d'Etat n'impose pas à l'Etat de faire réaliser les travaux.»

La préfecture ajoute avoir commandé à des naturalistes une étude pour un diagnostic précis des espèces sensibles pouvant être éventuellement impactées par un cheminement piéton. «Notre objectif est de trouver une issue positive à ce dossier. On souhaiterait définir un cheminement permettant le respect de la servitude de marchepied, comme le souhaite le collectif, et le respect de l'environnement, comme le deamndent les riverains.»