Loire-Atlantique: Le département peut-il basculer à droite?
POLITIQUE•Un mois avant les élections départementales, la majorité socialiste apparaît menacée par une droite unie avec les centristes...Frédéric Brenon
Dix ans après avoir perdu la majorité, la droite peut-elle reconquérir la Loire-Atlantique ? C’est l’enjeu principal des élections départementales, dont le premier tour se déroule, mine de rien, dans un mois.
La droite est ambitieuse
Régulièrement échaudée ces dernières années, l’opposition emmenée par le baulois Gatien Meunier sous la liste Démocratie 44 a cette fois «la conviction» de pouvoir l’emporter.
Outre une percée constatée dans plusieurs communes aux dernières municipales, la droite mise en effet sur une union clairement affichée avec le centre: UMP, UDI mais aussi Nouveau centre, Alliance centriste, MPF, PCD ou divers droite. En attendant de dévoiler son projet (ce sera chose faite vendredi), elle compte également s’appuyer sur les critiques faites au bilan de la majorité, notamment les «augmentations d’impôts (taxes foncières, droits de mutation)», dans un contexte économique délicat. Elle espère aussi profiter à plein de la désunion de la gauche.
Le PS est isolé, mais offensif
Sanctionné pour sa politique gouvernementale et, surtout, son soutien à l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, le PS voit en effet Europe écologie faire bande à part. C’est le choix des adhérents verts, même si plusieurs élus, comme le député écologiste François de Rugy, estiment que les deux partis pourraient s’en mordre les doigts. Le parti communiste, le parti radical de gauche (PRG) et l’union démocratique bretonne (UDB) ne s’allieront pas non plus avec le PS, faute d’avoir su trouver un accord.
Le FN veut jouer les troubles-fête
Conduits par le président sortant Philippe Grosvalet, les socialistes se veulent toutefois offensifs : ils sont ainsi les premiers à avoir présenté les grandes lignes de leur programme.
Enfin, il faudra compter avec le FN qui placera des candidats dans tous les cantons. Une première. Le parti frontiste, aujourd’hui absent du conseil général de Loire-Atlantique, est même persuadé d’obtenir «entre un et trois élus» à la future assemblée départementale.