Loire-Atlantique: Des mesures pour aider le secteur des travaux publics à remonter la pente
ECONOMIE•Les professionnels du secteur déplorent un manque d'activité et décrivent une situation «préoccupante»...Ils entretiennent les routes, installent les canalisations, réalisent des terrassements… mais manquent en ce moment cruellement de chantiers. Pour tenter d’enrayer la chute du secteur des travaux publics, qui représente 7.000 emplois et une petite centaine d’entreprises dans le département, un «plan d’urgence» vient d’être décidé par le conseil général.
Principale mesure, deux millions d’euros vont être débloqués pour anticiper des travaux ou accélérer des chantiers d’entretien et de réfection de 26 km de routes départementales. Des aides supplémentaires pour les communes qui se lanceront dans des travaux de voiries seront également accordées. «Les travaux publics, c’est une grande économie de proximité qu’il faut sauvegarder», indique Philippe Grosvalet, président (PS) du conseil général.
Recours au chômage partiel
«Ce n’est pas suffisant pour passer ce cap mais ce mouvement doit être suivi par d’autres collectivités», réagit Daniel Houel, président de la fédération des travaux publics de Loire-Atlantique, qui décrit une situation jugée «préoccupante». «La majorité de nos entreprises commence à avoir recours au chômage partiel et nous ne prenons plus d’apprentis car nous ne pouvons plus les embaucher derrière, déplore-t-il. Nous avons une visibilité très faible sur les carnets de commandes, d’à peine un mois et demi.»
En novembre dernier, les professionnels du secteur faisaient partie des manifestants qui, devant la préfecture, demandaient un plan de relance de l’économie et la construction de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. «Nous dépendons à 70% de la commande publique, la baisse de dotations aux collectivités nous concerne directement. Et les élections municipales ne nous ont pas aidés, car de nombreux projets ont été retardés.»