Le revers (0-2) subi contre Bastia [3 points sur 18 possibles depuis début janvier], samedi soir, a fini de convaincre le staff technique et la direction qu'il fallait prendre des décisions radicales vis-à-vis des médias. Très concrètement, le centre d'entraînement de la Jonelière restera ouvert à la presse la semaine, mais les journalistes présents n'auront plus le droit de discuter avec les joueurs. Ils pourront le faire avec deux joueurs désignés par le club lors du traditionnel point-presse, à deux jours du match. La saison dernière, alors que le club nantais avait enchaîné dix matchs sans victoire toutes compétitions confondues entre mi-janvier et mi-mars, la direction du club avait résisté à cette tentation de modifier les conditions de travail de la presse.

Couper la relation entre joueurs et journalistes

Ce dimanche, l'entraîneur Michel Der Zakarian en personne est venu signifier aux médias présents ce changement de fonctionnement. «Pour éviter que les joueurs s'éparpillent?», a demandé un confrère. «Bon dimanche», s'est contenté de lui répondre le coach nantais avant de tourner les talons. C'est une vieille ficelle. Lorsqu'une équipe de football boit la tasse pendant de trop longues semaines, ce sont souvent les médias qui trinquent.

Symptomatique d'une grosse crise?

Le FC Nantes, qui a presque toujours été une exception en France au niveau des excellentes conditions de travail des médias, a donc décidé de cadenasser la communication de ses joueurs. «Non, on veut l'organiser», a fait savoir, ce dimanche, à 20 Minutes, la direction du FC Nantes. En attendant, cette décision radicale de couper la presse des joueurs laisse bien penser que le club traverse une crise qui va sans doute au-delà des résultats...